Immigration clandestine: la peste africaine

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Depuis la nuit des temps, les hommes ne se lassent de poursuivre le bien-être pour un épanouissement vital: bonnes conditions d’existence, réussite professionnelle, satisfaction des besoins primaires et indépendance financière.

Découlant de plusieurs facteurs, cette « vie de rêve » amène les uns et les autres à outrepasser les limites de la raison donnant ainsi libre cours à un modèle de quête du bonheur qui n’est autre que l’immigration clandestine.

Ce phénomène frappe de plus en plus les pays Africains pour de multiples causes, qu’elles soient économiques, politiques ou culturelles.

Pourquoi choisir la Méditerranée ou le Désert pour rallier l’Occident à tous risques et périls ?

Alors que les raisons sont variées et parfois isolées selon les réalités des pays touchés, voici les plus récurrentes :absence de stabilité politique (guerres, troubles et remous sociaux, épurations ethniques…), chômage, maladies/épidémies et manque d’accès aux soins médicaux ,dégradation du pouvoir d’achat ,inégalités sociales, déperdition scolaire, éclatement de la cellule familiale, analphabétisme chronique, impact négatif des médias ( images audiovisuelles d’un Eldorado), mal de vie, concurrence et rivalités familiales, pauvreté et désespoir…

Cependant, les causes les plus fréquentes sont ancrées au sein même des familles d’origine où le candidat à l’immigration se voit dos au mur face aux réalités de la vie, la pression familiale et l’environnement dans lequel il évolue.

Dans plusieurs cas palpables, un possible échec de la vie renforce et favorise la décision de se lancer aveuglement à la traversée.

Le fameux slogan de ces jeunes selon lequel,«  mieux vaut être pauvre dans un pays développé  que de vivre dans un pays sous-développé ou ayant des notions de Droits de l’homme plus que précaires », les motive plus que jamais à affronter les dangers liés à cette immigration. Ainsi, rares sont les clandestins à opter pour les pays du golfe ou encore les anciennes colonies socialistes/communistes.

Des enquêtes de sondage ont révélé que les trois premières causes fondamentales de ce fléau sont dues à la faiblesse des États ( manque d’emplois, conditions d’intégration sociale…), à des pressions et des ségrégations familiales et à la  pauvreté.

Dans un grand nombre de cas, ces trois points ci-dessus reviennent comme source et motif de cette odyssée téméraire.

« Avancer dans la Méditerranée ou le désert et mourir, rester au pays et mourir », telle est la devise de ces volontaires au suicide puisque de toute façon, la mort est le dernier rampart des Hommes.

Les conséquences de ces vagues d’immigration sont énormes pour les pays de départ, d’accueil ainsi que les immigrés eux-mêmes: La fuite des cerveaux, la baisse de la main d’œuvre et des bras valides, l’aliénation culturelle, l’exposition potentielle aux maux sociaux comme la prostitution, la criminalité, la drogue, le traffic humain et le vieillissement de la population.

Pour mettre fin à cette pratique qui devient un fléau, les Etats africains doivent créer des structures de sensibilisations sur l’immigration clandestine, pourvoir  l’emploi et encourager les initiatives (individuelles ou en groupements), garantir le bien-être social, stabiliser les régions génératrices de migrants, établir des programmes de co-développement entre les pays à taux élevé d’immigration et les pays hôtes, lutter contre les filières criminelles qui favorisent et encouragent le mouvement,  renégocier les conditions d’immigration pour faciliter la libre circulation des personnes , garantir les bases fondamentales d’un avenir meilleur, favoriser l’égalité de chances entre les citoyens, soutenir et assister les petites et moyennes entreprises.

Pathé Dieng

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