Hadj 2018 : les pèlerins de la ligue islamique abandonnés à eux-mêmes au centre islamique de donka

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Après un tour ce mercredi 01 août 2018, dans la cour du centre islamique de Donka où sont réunis les pèlerins candidats au Hadj 2018, le constat est peu reluisant, nombreux sont pèlerins qui déplorent la mauvaise organisation du Hadj de cette année.

Pour ces derniers, tout se passe par affinité et par classe, une dame qui a souhaité garder l’anonymat nous confie que ce sont seulement les pèlerins des agences privées qui ont la chance de s’enregistrer pour recevoir leurs passeports : « j’ai fait une semaine ici, je ne sais pas jusque-là ce qui se passe », soupire-t-elle. Poursuivant, elle déplore que les pèlerins passent tout leur temps sans qu’on ne leur offre à manger ni à boire et que la ligue islamique soit aussi mal organisée.

Nombreux sont ces infortunés qui apprécient le niveau d’organisation des agences privées : « l’un de mes frères a 40 pèlerins, mais ceux-ci sont à la maison parce qu’ils savent quel jour ils doivent bouger alors pas besoin de se fatiguer. Mais pour les pèlerins de la ligue islamique, il faut venir rester dans cette galère », a précisé Mory Sara CISSE, président de la coordination de Guedje et de Koniah.
Fanta CAMARA, en provenance de Faranah se réjouit de son agence : « Ils m’ont dit de rester à la maison, lorsqu’ils auront besoin de moi, ils vont m’appeler et Dieu merci, ils m’ont appelé aujourd’hui, c’est pourquoi je suis présente ici ».

Quant à M. BANGOURA Seydou, il garde espoir par ce qu’il n’a pas d’autre choix, selon lui, même s’il doit faire dix jours, l’essentiel est qu’il gagne son passeport pour quitter dans cette souffrance.

Du côté de la ligue islamique, les responsables n’ont pas accepté de se prêter à nos questions pour livrer leur part de vérité. Toujours est-il que dans le brouhaha du centre islamique de Donka, les pèlerins de la ligue islamique entre fatigue, faim, peur et angoisse continuent de voir défiler leurs homologues des agences privées dans un confort qu’ils envient.

Saran TRAORE

 

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