L e ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a tenu, lundi 1er septembre 2025, à clarifier les motifs de suspension pour 90 jours de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).
Selon le porte-parole, plusieurs manquements internes ont conduit à la sanction qui continue d’alimenter le débat public dans le pays.
Le premier concerne l’absence d’une liste officielle des membres du bureau politique national du parti.
« Le parti fonctionne sans rendre publique sa direction nationale », a affirmé Ousmane Gaoual, invitant les médias à en demander la preuve auprès du parti.
Le deuxième point soulevé par le ministre est lié aux finances. D’après lui, les comptes financiers de l’UFDG seraient « ni opérationnels, ni fonctionnels », une situation jugée contraire aux obligations légales imposées aux formations politiques.
Un troisième élément a trait à la régularité des instances du parti. Ousmane Gaoual Diallo a rappelé qu’un document avait été déposé mentionnant la tenue d’une convention le 6 septembre 2020, au cours de laquelle les mandats auraient été prorogés. Mais selon lui, cette convention « n’a jamais eu lieu » au sein de l’UFDG.
L’absence de congrès, considérée comme un rendez-vous incontournable pour le fonctionnement démocratique d’un parti, a également été évoquée, même si Ousmane Gaoual a reconnu que les procédures judiciaires ont pu freiner son organisation.
Le ministre a insisté sur le fait que la suspension n’est pas le résultat d’un seul manquement, mais de l’accumulation de plusieurs irrégularités mises en lumière dans un rapport d’évaluation.
« La loi doit être appliquée à tout moment et les partis politiques, pour être agréés, s’engagent à respecter les règles de la République et leurs propres textes », a-t-il rappelé, ajoutant que la démarche vise à assainir la vie politique et à éviter la prolifération de partis qui ne respectent pas leurs engagements légaux.
Alpha Binta Diallo pour www.guineeactuelle.com