Guinée: l’usage des bétonnières manuelles sur les chantiers routiers interdit 

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D ans une note d’information rendue publique, vendredi 20 juin 2025, la Direction Générale d’AGEROUTE Guinée S.A. a interdit l’usage des bétonnières manuelles sur tous les chantiers routiers relevant de sa maîtrise d’ouvrage déléguée.

Cette décision fait suite à des visites de terrain effectuées récemment par le Directeur Général, Moïse Sidibé, qui a constaté une généralisation préoccupante de cette pratique sur de nombreux chantiers à travers le pays.

Selon lui, l’utilisation de bétonnières manuelles, bien que perçue comme économique, nuit gravement à la qualité des ouvrages réalisés.

« Elle ne garantit ni la constance des dosages ni l’homogénéité du béton, deux critères essentiels pour assurer la résistance et la durabilité des infrastructures routières », souligne la note.

En effet, des écarts dans les proportions de ciment, de granulats, d’eau et d’adjuvants ont été relevés, compromettant la fiabilité des structures réalisées.

AGEROUTE exige désormais que toutes les entreprises titulaires de marchés utilisent exclusivement des centrales à béton, afin d’assurer un contrôle rigoureux des formulations et une traçabilité conforme aux normes en vigueur.

Cette mesure vise à renforcer les standards de qualité des travaux publics en Guinée, un enjeu crucial dans le contexte actuel de modernisation des infrastructures.

Dans le même esprit, la note revient sur une autre disposition technique déjà en vigueur : l’interdiction du béton de ciment en tant que corps de chaussée.

Son usage ne sera toléré que dans des conditions exceptionnelles, dûment justifiées par des études géotechniques approfondies.

Parmi ces cas d’exception figurent les zones marécageuses, les terrains instables avec nappe phréatique affleurante, ou encore certains contextes nécessitant un radier rigide pour stabiliser l’infrastructure.

Moïse Sidibé a également exhorté les entreprises à renforcer leurs capacités techniques et humaines pour proposer des solutions alternatives plus performantes et mieux adaptées aux réalités du trafic routier guinéen.

Tout manquement aux nouvelles directives, précise-t-on, entraînera des sanctions sévères, allant du rejet des travaux jusqu’à la résiliation pure et simple du contrat, en passant par l’application de pénalités contractuelles.

La rédaction 

 

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