Guinée : les crimes et violence commis contre les journalistes passés en revue

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A  l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, célébrée le 02 novembre de chaque année, les associations professionnelles des médias en Guinée ont fait une déclaration conjointe pour  passer en revue les différents crimes et violences commis contre les journalistes ces derniers temps.

Au cours de la dernière décennie, notent-ils,  plus de 700 journalistes ont été tués dans le monde parce qu’ils informaient le public, en s’inquiétant sur le fait que les crimes contre les journalistes ne soient pas punis.

« Sur dix crimes commis contre des professionnels de médias pendant la décennie écoulée, seul un aboutit à une condamnation. Cette impunité non seulement enhardit les criminels, mais aussi décourage la société, y compris les journalistes eux-mêmes. L’impunité favorise l’impertinence des journalistes et alimente un cercle vicieux » ont-ils regretté.

En ce qui concerne le cas de la Guinée, ces associations gardent encore le triste souvenir de la mort du journaliste Koulah Diallo aux alentours du siège de l’UFDG et la bastonnade de certains journalistes à la gendarmerie de Matam.

« En Guinée, nous avons encore en mémoire l’assassinat de notre confrère Elhadj Mohamed Koula Diallo, la bastonnade d’une centaine de journalistes à la gendarmerie ECO3 de Matam dont le crime est de s’être portés au chevet du Coordinateur général du Groupe Gangan accusé à tort d’avoir diffusé une fausse rumeur, la fermeture des médias sur des bases illégales, les menaces et intimidations à l’encontre des journalistes, la destruction fantaisiste des équipements de travail des journalistes, etc. », se rappellent-il avant d’indiquer que suite à l’agression des journalistes à l’ECO3 de Matam, une plainte régulière a été déposée, avec l’aide d’avocats, au Parquet général de Conakry, en vue de punir les responsables et obtenir réparation pour les victimes dont les matériels de travail ont été endommagés et même détruits. Un an après ces évènements, la presse guinéenne attend encore d’être située sur les responsabilités »

En cette journée de célébration, les associations professionnelles de médias de Guinée demandent entre autres, aux pouvoirs publics de favoriser l’application des textes locaux et les directives internationales en matière de protection des journalistes en Guinée, aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du secteur des médias en Guinée de d’œuvrer aux côtés des associations professionnelles des médias privés en vue de prévenir et punir les crimes et violences commis contre les journalistes guinéens et aux médias de cultiver l’esprit de solidarité et de mutualiser les ressources en vue d’identifier et poursuivre les commanditaires et auteurs des crimes et violences commis contre les journalistes.

Pour rappel, c’est à sa 68e session, en 2013 que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/68/163 qui a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

Cette résolution a exhorté les États Membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité.

La date a été choisie en mémoire des deux journalistes français assassinés au Mali, le 2 novembre 2013.

Elma Camara

 

 

 

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