L e colonel Claude Pivi, fugitif le plus recherché de Guinée et condamné le 31 juillet 2024 pour crimes contre l’humanité pour son implication dans le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, a été arrêté au Liberia.
Les associations de victimes du massacre et celles de défense des droits humains se félicitent de l’arrestation.
Pour Asmaou Diallo, présidente de l’association des victimes du 28 septembre 2009, son arrestation est un soulagement.
« Lorsque Pivi a quitté Conakry, cela a créé beaucoup d’inquiétude au niveau des victimes. Qu’est-ce qu’il va programmer pour revenir en force en Guinée. Là, on est vraiment très satisfait de cette nouvelle », a réagi Madame Asmaou sur RFI.
“Il doit assumer ses responsabilités. Il a préféré fuguer plutôt que d’être entendu correctement”, insiste la présidente de l’AVIPA.
De son côté, Alseny Sall, porte-parole de l’organisation guinéenne des droits de l’homme, estime que l’arrestation de Claud Pivi est une bonne nouvelle puisque cela rassure les victimes.
S’il souhaite que le colonel soit emprisonné en Guinée, il tient à souligner que les procédures doivent être respectées.
« Il fait partie des principaux accusés des événements [de 2009] et au terme du procès, il a été condamné. Évidemment, nous demandons à ce que les autorités prennent toutes les dispositions pour que l’on respecte ses droits, mais aussi pour qu’il réponde à la justice. Par rapport à cela, il faudra laisser ses avocats jouer leur rôle pendant la procédure, mais il est important qu’il soit extradé en Guinée et qu’il purge sa peine aux côtés des autres qui sont à la maison centrale de Conakry. », invite-t-il.
Reconnu coupable de crimes contre l’humanité, Claude Pivi a été condamné à une peine à perpétuité par le Tribunal criminel de Dixinn à l’issue de deux ans de procès.
Dés après son évasion, rappelons-le, les autorités guinéennes avaient promis une récompense de 50 000 euros à toute personne qui aiderait à sa capture.
La rédaction