Greve : le slecg rafle les 40 %

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Chez les syndicalistes du SLECG, la constante, la détermination et l’unité ont fini par payer. En effet, au terme d’une journée d’âpres négociations, le syndicat de l’éducation en Guinée et le gouvernement sont parvenus à un accord, en vertu duquel le secrétaire général, Aboubacar Soumah, a suspendu la grève qui courait depuis le 12 février, dans les bandes de 23 heures. A l’arrivée, les enseignants obtiennent les 40 % dont ils ont toujours dit qu’ils constituaient, avec la levée de la suspension du salaire d’Aboubacar Soumah, les deux points non négociables de leur plateforme. Alpha Condé et son gouvernement n’ont donc pas eu le choix. Ils ont plié pour sauver le régime.

C’est l’Inspecteur général du travail, Alia Camara, qui a lu le protocole d’accord. Celui-ci entérine et confirme tout d’abord la levée de la suspension du salaire d’Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLECG. Ensuite, au sujet des 40 % dont la mise à disposition immédiate constituait le point non négociable, l’accord prévoit que les 30 % restants soient versés à la fin de ce mois de mars. Il est à préciser à ce niveau que 10 % avaient déjà été payés en février. Toutefois, sur la rétroactivité, les syndicalistes ont aussi consenti quelques sacrifices. Tout d’abord, tout le monde ne touchera pas le rappel sur les 4 mois passés, à savoir novembre et décembre 2017, puis janvier et février 2018.

Les enseignants encore en activité toucheront le rappel à partir du 1er janvier. Quant à ceux qui ont déjà fait valoir leurs droits à la retraite, ils toucheront celui relatif aux mois de novembre et décembre 2017. L’accord prévoit également qu’un couloir de négociations soit ouvert autour du salaire de base que les enseignants voudraient voir fixer à 8 millions de francs guinéens. La période allant du 2 au 25 mai 2018 est prévue pour cet autre round.

Méfiants, les syndicalistes ont enfin exigé et obtenu qu’il soit stipulé que les enseignants mutés ou démis de leurs fonctions pour fait de grève soient rétablis dans leurs droits.

Il est à préciser que côté gouvernemental, la cérémonie de signature de l’accord présidée par le médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana, a connu la présence de Tibou Kamara, ministre conseiller personnel du chef de l’Etat, Cheick Taliby Sylla, ministre de l’Energie, Kalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, Mohamed Lamine Doumbouya, ministre du Budget. On notait aussi la présence du gouverneur de la BCRG, Lounceny Nabé, le secrétaire général de la FESABAG, Abdoulaye Sow, ainsi que la présidente de la COFFIG, Makalé Traoré

S.Fanta

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