La sous-préfecture de Kaback, située dans la préfecture de Forécariah, ne dispose plus des terres cultivables, ce, à cause de la venue de l’eau de mer qui ne cesse d’avancer chaque année, a-t-on constaté.
Si jusqu’à un passé récent, les habitants de cette partie de la Guinée vivaient de l’agriculture, de nos jours, ils ont tendance de se tourner vers la pêche.
« Depuis que l’eau a envahi Kaback, détruit les digues, nous ne pouvons plus cultiver sauf faire la pêche. Sinon ce n’est pas avec la pêche que nous aurons quoi vivre. Nos femmes se blessent gravement dès fois en pratiquant cette activité de pêche » a déploré Almamy Camara, habitant de Kaback qui pratiquait l’agriculture il y a de cela 30 ans.
Faute des moyens adéquats pour pratiquer la pêche, ces nouveaux pêcheurs sont obligés d’en faire avec les moyens de bord.
« Si ça ne marche plus dans le premier domaine, on est donc obligé de changer. C’est pourquoi, nous nous sommes tous retrouvés dans la pêche. Mais de nos jours, les poissons aussi se font rares dans la mer. Nous sommes finalement inquiets de notre sort » a confié un autre citoyen de Kaback que nous avons rencontré.
Par ailleurs, les habitants de cette localité demandent de l’assistance au gouvernement pour construire des digues et faire des remblayages. Car, dit-on, la construction anarchique des immeubles en bordure de mer à Conakry serait à l’origine de cette malheureuse situation.
Mata Malick Madou
