Les responsables de la Commission Electorale Indépendante (CENI) ont animé, samedi 4 novembre dernier, une conférence à la Maison de la Presse de Moussoudougou. L’objectif de cette rencontre était de faire un état des lieux des préparatifs liés aux prochaines élections, communales et communautaires, prévues pour le 04 février 2018. Etaient à cette rencontre, M. Ahmadou Kaba (directeur du département transparence), MME. Djenab Touré (directrice du département planification et fichier électoral) et M. Etienne Soropogui (directeur des opérations techniques) et autres responsables de l’institution en question.
D’entrée de jeu, M. Etienne Soropogui déclare :
« A l’issue des travaux qui avaient impliqué l’ensemble des acteurs majeurs du processus électoral de notre pays, on est arrivé à la conclusion suivante : organiser les élections communales à la date du 4 février 2018. Ce chronogramme est un chronogramme révisé parce qu’en réalité la CENI, lors d’une retraite à Kindia, avait travaillé pour établir un chronogramme initial. Mais, à cause des malentendus entre acteurs politiques sur les contours liés à la conditions de la tenue de ces élections communales, nous étions finalement obligés de nous retrouver récemment dans un hôtel de la place pour décliner un chronogramme opérationnel et 15 feuilles d’activités avec 72 sous-activités .»
- Soropoguia notamment situé l’importance que revêtent les activités liées à la mise à jour de la cartographie des bureaux de vote et d’autres questions logistiques comme l’impression des documents de vote, des cartes d’électeurs, des listes électorales et des bulletins de vote.
Parlant des défis auxquels son institution est confrontée, le directeur des opérations techniques a fait savoir qu’il existe des problèmes d’acheminement du matériel électoral, de formation des personnes et de gestion des résultats :
« Aujourd’hui, nous avons plus de 80 .000 personnes qui seront formées. On a officiellement demandé au ministère de l’Administration du Territoire de nous aider à connaître le nombre circonscriptions électorales en Guinée. Et, finalement, le ministère nous a trouvé un nombre total de 342 circonscriptions électorales dans toute la Guinée… Il n’y a plus de débat à ce niveau-là. Les élections se dérouleront avec ces circonscriptions électorales retenues par les autorités administratives du pays…Il serait très important aujourd’hui que la CENI puisse laisser des traces positives durant le processus électoral en cours »
La directrice du département Planification et fichier électoral, MME Djenab Touré, tout en signifiant l’intérêt de la rencontre avec les médias (clarifier sur les préparatifs de l’organisation des élections), explique que :
« Nous avons commencé à améliorer la cartographie de l’ensemble des bureaux de vote depuis 2016. Désormais, nous avons inscrit dans notre agenda de tenir compte des recommandations et rapports des acteurs du processus électoral (partis politiques, société civile, les partenaires techniques et financiers, les électeurs)…Mais pendant la 1ère République, les hameaux étaient comptés dans le découpage administratif. C’est un facteur (la non prise en compte des hameaux) qui cause aussi de sérieux problèmes parce qu’il y a de ces hameaux qui sont plus peuplés que leurs chefs-lieux. Donc, si ces hameaux ne sont pas pris en compte, la CENI sera obligée de délocaliser plus de 300 électeurs pour les faire venir au niveau des zones reconnues officiellement par la loi»
Par Ibrahima Kalil Sylla