Election présidentielle au niger : l’heure du départ pour mahamadou issoufou

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A près deux mandats bien remplis, le Président sortant ne compte pas revenir. Sauf que sa succession est prisée par plus de 40 candidats, dont son principal rival toujours au cœur d’un contentieux judiciaire.

Mahamadou Issoufou en fin de mandat a plusieurs fois dit qu’il ne briguera pas un troisième. Contrairement au Pr Alpha Condé, il a su se retirer afin que l’alternance soit possible. Ce qui n’a pas empêché le choix de l’ex ministre d’Etat de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed pour le PNDS-TARAYYA (parti présidentiel). La candidature de ce dernier est menacée par une action en justice conduite par des acteurs politiques de la région de Diffa : le certificat de nationalité de l’ancien ministre serait frauduleusement établi. La justice des est invitée à prononcer sa nullité aux fins d’ordonner la radiation de Mr Bazoum.

Au Niger, ce genre de triche avérée entraîne une expulsion du territoire. Ce qui pourrait être un véritable camouflet pour le parti présidentiel qui pourrait bien rallier l’opposition.

En tout, 41 candidats ont été officiellement enregistrés pour la présidentielle. Le 1er tour est prévu le 27 décembre prochain, et le chef de file de l’opposition Hama Amadou, adversaire du président sortant s’est annoncé. Le Mouvement démocratique nigérien pour une Fédération africaine (MODEN-FA), a déposé sa candidature.

L’ancien Président de l’Assemblée Nationale a intenté une action en justice pour sa condamnation du 13 Mars 2017 soit radiée de son casier judiciaire. Des sources judicaires nous apprennent qu’il n’est pas parvenu à son objectif.

Le code électoral nigérien stipule que toute personne condamnée à un an de prison ou plus ne peut être inscrite sur les listes et donc ne peut se présenter. Le risque est donc grand que la candidature du principal candidat de l’opposition soit invalidée. Le code électoral prévoit que les candidatures soient déposées 50 jours au moins avant le scrutin ».

A noter que Salou Djibo, ancien président de la transition nigérienne (2010-2011) est partant. Il a été investi par le parti Paix, justice, progrès (PJP-Génération Doubara).

L’heure est au contrôle de conformité des dossiers de candidature, et à l’enquête de moralité sur tous les candidats, avant de les transmettre à la Cour constitutionnelle. Elle dispose de deux semaines pour leur validation, c’est-à-dire au plus tard le 1er décembre prochain.

Pourtant, des sources proches du dossier indiquent que le 17 novembre prochain, la Cour constitutionnelle publiera la liste des candidats déclarés éligibles.

Espérons que ce ne soit pas une vague de rejet à l’image de la Côte d’Ivoire qui a remercié 40 candidats parmi les 44 déclarés.

Idrissa Keita

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