L ’agent judiciaire de l’État, s’est exprimé lundi 22 décembre 2025 lors d’une conférence de presse tenue au porte-parolat du gouvernement, afin de faire le point sur l’état des procédures judiciaires en cours impliquant l’État guinéen, tant au plan national qu’international.
Mohamed Sampil a indiqué que les dossiers actuellement pendants devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) ne sont pas encore définitivement jugés.
Selon lui, les décisions rendues en première instance ont, pour l’essentiel, fait l’objet d’appels, ce qui entraîne la suspension de leur exécution.
En l’absence d’exécution provisoire, indique-t-il, aucune mesure de confiscation ou de recouvrement ne peut être engagée à ce stade.
Concernant les biens saisis à titre conservatoire, Mohamed Sampil a rappelé qu’ils demeurent placés sous main de justice jusqu’à l’intervention d’une décision définitive.
Toutefois, révèle-t-il, seulement la procédure concernant Mohamed Diané déroge à cette règle. Dans ce dossier, dut-t-il, la CRIEF a ordonné une exécution provisoire partielle des dommages-intérêts accordés à l’État.
Cette exécution porte, à l’en croire, sur un montant de 125 milliards de francs guinéens, correspondant au quart des 500 milliards GNF fixés à titre de dommages-intérêts.
Selon l’agent judiciaire de l’État, les opérations engagées concernent notamment des biens immobiliers, dont certains font l’objet de revendications par des tiers.
S’agissant des recouvrements financiers effectifs, l’agent judiciaire de l’État a précisé qu’ils restent, pour l’instant, limités à ce seul dossier, les autres affaires étant suspendues dans l’attente des décisions de la chambre des appels de la CRIEF.
Sur le plan international, Mohamed Sampil est revenu sur les procédures liées à des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO. Il a expliqué que certaines parties, estimant leurs droits non exécutés, ont saisi des juridictions étrangères.
Des procédures sont actuellement en cours en France, notamment à Paris, pour l’obtention de l’exéquatur des décisions concernées.
En conclusion, l’agent judiciaire de l’État a insisté sur le respect de la hiérarchie des juridictions et sur la nécessité d’attendre l’issue définitive des procédures avant toute exécution complète.
Mohamed Sampil a également rappelé le contexte institutionnel particulier de la Guinée au sein de la CEDEAO, estimant que certaines décisions supranationales soulèvent, selon l’État, des interrogations juridiques.
Alpha Ibn Boubacar Diallo


