Doing business 2020 : la guinée recule de quatre points

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Le groupe de la Banque mondiale a publié, son étude Doing Business 2020 ce jeudi. Les gouvernements de 115 économies du monde ont mis en œuvre 294 réformes au cours de l’année écoulée afin de faciliter les conditions d’exercice de leur secteur privé, ouvrant la voie à davantage d’emplois, à une expansion de l’activité commerciale et à une augmentation des revenus pour un grand nombre d’habitants.

La Guinée, classée 152è sur 190 en 2019, a chuté à 156 sur 190 pour un score de 49,4 sur 100. C’est un recule de 4 point. Et contrairement à l’étude précédente, la Guinée ne fait plus partie des pays réformateurs.

L’étude Doing Business évalue les avancées dans dix domaines : création d’entreprise, obtention de permis de construire, accès à l’électricité, enregistrement des biens fonciers, obtention de crédit, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement des faillites.

En Guinée, seuls trois points sont positifs. D’abord, le démarrage d’une entreprise : la Guinée a rendu le démarrage d’une entreprise moins onéreux en réduisant les frais pour la constitution en société commerciale ; ensuite l’enregistrement de la propriété : La Guinée a rendu l’enregistrement de la propriété moins coûteux en réduisant le coût du bien, les frais d’inscription pour le transfert. Et enfin, le paiement des impôts. Là encore, la Guinée a rendu le paiement des impôts plus onéreux en augmentant l’impôt minimum forfaitaire payé par les grandes entreprises. En même temps, elle a rendu le paiement des impôts moins coûteux en réduisant le revenu des entreprises et le taux d’imposition forfaitaire minimum payé par les petites et moyennes entreprises.

Les dix économies où le climat des affaires s’est le plus amélioré sont l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l’Inde et le Nigéria. La Chine et le Togo figurent dans le top 10 pour la deuxième année consécutive, et l’Inde pour la troisième année d’affilée. Le Bahreïn est le pays qui a mis en œuvre le plus grand nombre de réformes et il a progressé dans neuf des dix domaines évalués par l’étude. La Chine et l’Arabie saoudite suivent, avec huit réformes chacune.

Les dix économies qui obtiennent la meilleure note dans le classement sur la facilité de faire des affaires sont la Nouvelle-Zélande, Singapour, Hong Kong, le Danemark, la République de Corée, les États-Unis, la Géorgie, le Royaume-Uni, la Norvège et la Suède. Les pays les plus performants se sont en général dotés de systèmes numériques pour la constitution d’une société, la déclaration des revenus et les procédures liées aux transferts de propriété.

Cependant, cette étude Doing Business n’est pas censée servir de guide à l’investissement, souligne David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Il a été conçu pour fournir des indicateurs sur l’évolution du cadre d’activité des entreprises et la facilité de faire des affaires à travers le monde.

Hafia Diallo

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