Dépouille mortelle d’el hadj moustapha diallo à conakry : amis et proches pleurent un homme bon

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L a dépouille mortelle d’El Hadj Moustapha Diallo, père du fondateur et directeur de publication de votre quotidien en ligne www.guineeactuelle.com, est arrivée dans la soirée de ce samedi 1er janvier 2022 à Conakry.

Famille, proches, amis et anciens collègues du défunt étaient fortement mobilisés à l’aéroport International de Conakry pour rendre un vibrant hommage à l’illustre disparu avant de l’accompagner dans sa ville natale, Timbo, préfecture de Mamou, située à 300 kilomètres de la capitale guinéenne, pour son inhumation, prévue ce dimanche 2 janvier 2022.

L’émotion, la tristesse, le choc se lisaient sur les visages de toutes les personnes qui ont côtoyé l’ancien directeur des Eaux de Kamsar au sein de la Compagnie de Bauxite de Guinée (CBG). Tous sont unanimes que le père de notre collègue a été un homme d’une rare bonté au service de tout le monde.

Très affligé par la mort de celui qu’il appelle ‘’ mon alter-égo’’ l’ancien superviseur entretien mécanique à la CBG, département 56, groupe énergétique, Monsieur Boubacar Sidy Baldé, pleure un ami avec qui il faisait tout.

« J’ai longtemps travaillé avec feu Moustapha Diallo, qui est un promotionnaire avec lequel on a fait ENAM, après un peu Conakry (TAMARA), ensuite Kamsar.  Nous sommes ce soir à l’aéroport pour accueillir son corps.  Certes, il très difficile pour moi de parler de mon ami Mousto , car je suis étreins par l’émotion. Ce n’est vraiment pas facile de parler d’un promotionnaire. On s’appelait communément Bamzer (un petit nom qu’on s’était trouvé entre nous, ça c’était un peu par rapport à l’histoire de l’Amérique latine). La mort de Mousto, c’est une grande perte pour moi. (……). Aujourd’hui, je me retrouve seul face au néant…. Je me souviens comme si c’était aujourd’hui, quand j’avais des difficultés techniques dans mon service, je n’hésitais aucun instant pour demander l’assistance de Mousto, et il me donnait son point de vue. Même s’il y a un point d’achoppement sur lequel on n’était pas d’accord, certes on ne se faisait pas de cadeaux, mais cela n’a jamais entravé nos relations. Nous sommes toujours restés des amis. Donc, quand tu perds un ami comme celui-ci, ce n’est pas facile de le remplacer, quoi que la retraite a mis un holà à nos ambitions, lui il est allé en France, moi je me suis retrouvé à Lambanyi (Conakry). Aujourd’hui, je vais réceptionner son corps,  c’est vraiment difficile, mais on ne peut rien face à la volonté divine » se souvient-il, avant d’implorer Allah de pardonner son ami.

De son côté, Docteur Fofana Aboubacar, pédiatre à la retraite, installé actuellement à Conakry, relate les qualités humaines de feu Elhadj Moustapha Diallo.

« J’ai connu Mousto, comme on l’appelait, depuis les années 90, à Kamsar où j’ai commencé à travailler, dès mon retour en France. Il a été par la suite mon voisin direct de plus d’une quinzaine d’années.  Donc, on se connait suffisamment, ce qui explique que c’est avec une grande tristesse, une grande désolation que j’ai appris son décès. C’est ce qui motive ma présence ici à l’aéroport pour manifester ma sympathie à toute la famille et à nos amis communs », entame Docteur Fofana Aboubacar.  

En ce qui concerne l’homme, renchérit-il, c’est un pensionné pour son travail, un passionné pour l’éducation des enfants.

« On a eu à collaborer dans l’APEAE  (Association des Parents et Amis de l’Ecole, ndlr…) de l’école de N’DAMA, communément appelée l’école du syndicat, où il a été d’une grande efficacité dans la construction de l’école d’abord, ensuite pour la gestion. C’est un homme très honnête, très sincère et très véridique. Et par la suite, après le départ de la mission laïque de l’école française appelée communément ‘’ école de GBG’’, nous avons repris l’école, on est resté encore ensemble à l’APEAE dans la gestion de l’école. J’en parle avec beaucoup d’émotions, parce que tous les enfants qu’on a eu pendant cette époque sont maintenant dans de grandes écoles, à l’étranger, comme la France, le Canada ou ailleurs, où certains ont fini avec de bons diplômes, d’autres sont en cours d’études, et ça se passe bien. C’est dire que la Guinée perd un homme d’une grande valeur », relate Docteur Fofana Aboubacar, souhaitant ‘’ vivement que le bon Dieu accueille le défunt dans son paradis et que tout ce qu’il a semé comme bien que ses enfants et ses amis le récoltent ».

Pour sa part, Aly Condé, logisticien, vivant à Conakry, ami d’Alpha Abdoulaye Diallo (fils ainé du défunt, ndlr), a rappelé dans son témoignage les bienfaits que le défunt a toujours rendu à tous les amis de ses fils.

« Je dirai tout simplement que c’est un sentiment de tristesse dans la mesure où, quand vous connaissez une bonne personne qui a su donner tout à ses enfants, que vous avez pratiqué, connu dans les temps, et qu’un jour,  vous venez à l’aéroport pour accueillir son cercueil, vous conviendrez avec moi que c’est un sentiment de tristesse. Et cela fait très mal, mais on y peut rien, c’est la volonté de Dieu. Chacun de nous attend ce jour. Dieu a voulu aujourd’hui que tonton Diallo soit reçu par nous ce soir. C’est vraiment triste, mais on s’en remet à Dieu. Comme je le disais à l’entame, je l’ai pratiqué. Alpha Abdoulaye (fils ainé du défunt, ndlr), c’est un ami d’enfance, nous avons grandi ensemble dans les années 90. Nous avons fait le collège ensemble à Kamsar. Personnellement, je révisais chez tonton Diallo avec Alpha Abdoulaye, qui était mon ami d’enfance. Tonton Diallo venait souvent nous trouver à la maison quand il revient du boulot.  Tonton Diallo était un homme bien, pratiquement il nous traitait de la même manière que ses enfants. Quand j’étais chez Alpha Abdoulaye, c’est si j’étais chez moi. Il n’y avait pas de différence. Nous perdons aujourd’hui une bonne personne, une personne qui a tout donné, qui a bien fait sa vie », témoigne Aly Condé, qui prie également pour le repos de l’âme du feu père de notre collègue.

Décédé le 25 décembre 2021, à Nanterre, France, des suites de maladie, El Hadj Moustapha Diallo laisse derrière une veuve et six enfants, dont le fondateur et directeur de publication de guineeactuelle.com.

Toute la rédaction prie pour le repos de l’âme de notre cher papa !

Alpha Sodio Diallo et Cherif Haidara   

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