Crise sociopolitique: le discours du prg à n’zérékoré suscite des débats dans la cité

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En marge de sa visite  dans la capitale de la Guinée forestière, samedi 16 novembre 2019, le  Président  Alpha Condé a promis de nouvelles réalisations, notamment l’exploitation des mines de fer de Nimba et de Zogota, à partir de l’année prochaine.

Comme on pouvait s’y attendre, cette sortie du Chef de l’Etat suscite des réactions au sein de l’opinion publique.

Joint par notre rédaction, Docteur Faya Millimouno, Président du Bloc Libéral (BL), a tout d’abord interpellé le Chef de l’Etat sur la crise sociopolitique née de sa ‘’ volonté’’ de changer l’actuelle Loi fondamentale qui l’offrirait un 3eme mandat à la tête de la Guinée.

« Je ne crois plus que ce soit  le moment pour le président de la république de faire des promesses. Il ne lui reste que neuf mois, alors il n’a qu’à réaliser les promesses déjà faites. La forêt où il a tenu ce discours est la zone la plus abandonnée par ce régime (…..) Aujourd’hui, la jeunesse forestière est à l’abandon à l’image de la jeunesse de tout le pays. 1/2 de cette jeunesse se trouve en Haute Guinée à la recherche de l’or et y périssent autant. Le peuple de Guinée attend des actes, ce ne sont plus des promesses. La meilleure solution pour Monsieur le Président, c’est de renoncer à cette idée de troisième mandat » conseille Faya Millimouno.

Pour sa part, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC), Dansa Kouroumah, en invitant la mouvance et l’opposition à prendre leurs responsabilités, fonde son espoir que cette sortie du Chef de l’Etat soit une ‘’ façon pour lui de renoncer à l’idée du 3eme mandat’’.

« Selon la Constitution, le Président de la République est au-dessus des partis politiques. Ces partis politiques ne peuvent pas se comparer au Chef de l’Etat de point de vue prérogatives et attributions. Et le Président de la République doit faire de telle sorte que l’exercice des droits et des libertés se fasse sans entraves. L’Etat doit créer des conditions pour que chaque citoyen ou chaque groupe de citoyens soit capable, conformément à la loi, d’exercer librement ses opinions et ses activités sur l’ensemble du territoire guinéen. Le Président dit qu’il ne s’agit pas d’un troisième mandat, je considère que c’est une façon passive de renoncer à l’idée d’un troisième mandat. Et ce n’est pas à lui de choisir, c’est le peuple qui choisit. Ce qu’il a à faire, c’est d’assainir le fichier  électoral et organisé une élection libre et transparente » note Dansa Kouroumah.

Soucieux et préoccupé pour l’avenir du pays, Mamadou DIALLO, gérant d’un bar-café, à la T6 dans la commune de Ratoma, invite le Président de la République, les partis politiques et la société civile d’œuvrer pour la quiétude sociale.

« Bientôt 2020, jusque-là rien de concret sur le choix du futur dirigeant du pays et c’est grave. Mon doute, si ça continue comme ça, comment sera l’avenir de cette jeunesse » s’interroge-t-il, l’air inquiet.

Tamba Pierre LENO

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