Conakry : les femmes accentuent la pression sur alpha condé

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Dans une de nos précédentes publications, on l’avait pourtant prédit. Et les choses se sont passées comme tel. Présidant la cérémonie officielle de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, Alpha Condé a été copieusement pris à partie par celles qui en ont marre de la grève du SLECG. Un mois après le déclenchement de ce mouvement d’humeur qui contraint les enfants du primaire et du secondaire à rester à la maison, les femmes de Guinée ont mis l’occasion à profit pour directement demander au président de la République la réouverture des classes.

Comme s’il n’avait pas conscience du malaise général et du climat délétère qui prévalent dans la cité, le chef de l’Etat est arrivé à l’esplanade du palais du peuple, ne se doutant de rien. Aussi, il entendait certainement se servir de la cérémonie comme d’une tribune politique. C’est ainsi qu’à peine monté sur la tribune, avant même de prendre place, il a levé la main pour saluer la foule massée devant lui. Mais en lieu et place des cris de joie auxquels il s’attendait, les femmes, comme un seul homme, ont lancé dans sa direction : « Nos enfants à l’école, nos enfants à l’école, Nos enfants à l’école ». Pris au dépourvu par cet accueil des plus inattendus, il s’est alors assis.

Mais ruminant l’affront au bout de quelques minutes, il s’est ensuite levé et a descendu une à une les marches qui le séparent du sol. Se dirigeant vers les femmes, il a ouvert ses mains pour s’offrir un bain de foule, en signe de réconciliation. Mais en face, droit dans leurs bottes, les femmes ont repris le refrain : « Nos enfants à l’école, nos enfants à l’école, nos enfants à l’école ». Cette fois, le chef de l’Etat se rendant à l’évidence, est bien obligé d’abandonner la partie et de rejoindre sa place.

Pourtant, très tôt dans la matinée, les forces de l’ordre avaient identifié un groupe de femmes qui, arborant des T-shirts, entendaient aussi exiger que les autorités prennent un peu plus au sérieux la question des violences conjugales dont quatre Guinéennes sont mortes récemment. Les forces de sécurité les avaient alors exclues de l’enceinte de l’esplanade. Malheureusement, la mesure n’a pas suffi pour préserver l’événement de l’incident dont on avait parlé.

S.Fanta

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