D epuis trois mois, des employés de la Société Guinéenne de Palmiers à Huile travaillent sans être payés. Mécontents de cette situation, ils ont battu le pavé ce mardi 18 février 2020 devant l’antenne de la société à Coléah, commune de Matam.
Ils étaient munis de pancartes sur lesquelles, on pouvait lire : ‘’Priorité aux salaires des travailleurs ! M. Gbeimy, les travailleurs de la SOGUIPAH sont à l’agonie ! Nous disons non à votre gestion et aux fausses promesses’’.
Des messages qui traduisent leur mécontentement. Selon eux, depuis trois mois, ils travaillent pendant ce temps ils ne perçoivent aucun franc.
« Trop c’est trop ! On a maintenant besoin de nos salaires » réclament-ils.
Ces travailleurs ne sont pas les seuls à protester. Il y a des transporteurs qui ne sont pas des employés directs, mais collaborent avec la société. Ceux-ci aussi réclament le contre-parti de leur prestation.
« A l’heure-là, nous les transporteurs souffrons vraiment. On peut faire deux, trois à quatre voyages sans rien rentrer en possession des frais et la société ne paye aucune avance. Qu’elle nous donne maintenant notre argent. C’est dans ça nous vivons » a réclamé Moussa Kourouma.
Même si la direction de la société reconnait le problème de salaire, elle minimise la protestation à Conakry.
« Il y a une main noire des structures de transport avec lesquelles la société arésilié des contrats derrière » a indiqué le directeur Michel Gbeimy.
Le ministère de l’Agriculture s’est cependant impliqué dans résolution du différend. Un couloir de négociation est déjà ouvert entre le département les protestataires.
Mata Malick Madou
