La divagation des animaux est devenue un phénomène grandissant et cause d’énormes difficultés aux conducteurs d’engins roulants et aux étalagistes dans la commune urbaine de Kankan.
Il suffit juste de faire un tour à travers la ville pour s’en rendre compte de l’ampleur du phénomène. Des animaux domestiques (vaches, chèvres et ânes) ‘’circulent’’ librement au grand dam des piétons, marchands et des détenteurs d’engins roulants.
De l’avis de bon nombre d’observateurs, cette situation contribue à rendre impossible la circulation des personnes et de leurs biens.
« Que les chefs de quartier disent aux propriétaires de bétail de garder leurs bétails. Parce que la route est faite pour les engins et non pour les animaux » invite Amara Konaté, conducteur de Mototaxi, visiblement désemparé.
Pour sa part, Ousmane Barry chauffeur de profession, a regretté le fait qu’on rencontre fréquemment ces animaux dans les rues de Kankan.
« C’est ici tu peux voir les troupeaux se promener en groupe en ville, chose qui est très dommage. Ou bien tu peux voir en cours de route, un bœuf sortir de la brousse avec une vive allure devant toi et si tu ne fais pas attention, tu risques de te faire renverser » a déploré Ousmane Barry, invitant ainsi les autorités et les éleveurs à prendre les mesures drastiques pour réduire les accidents que causent ces animaux dans la circulation.
Non sans admettre l’importance de l’élevage au sein de la société, Mamadou Oury Barry, citoyen demande aux éleveurs à structurer leurs activités.
« Il est très bien d’élever parce que si vous voyez les familles se nourrissent très bien, c’est grâce à eux. Mais il faudrait que les éleveurs puissent surveiller leurs bétails. Pour ne pas qu’ils arrivent à créer des accidents au niveau de la route » a suggéré Mamadou Oury Barry.
Contacté par nos soins, un responsable de la direction préfectorale de l’élevage affirme que des dispositions sont en train d’être prises pour sensibiliser les éleveurs afin de mettre fin à la divagation de ces animaux dans la ville de Kankan.
« Nous comptons mettre à contribution les 27 chefs de quartier de la commune pour les fins de sensibilisation. Nous allons aussi mettre prochainement en place dans le centre-ville une fourrière mixte qui sera chapeautée par le service d’élevage et la commune » annonce-t-il.
Malick Diakité
