Ceni: ‘’ est-ce que le report d’une semaine n’empiètera pas sur le respect de la date du 4 février ?’’, s’interroge dansa kourouma

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Pendant que la Guinée compte près de  342 circonscriptions, seulement 20 circonscriptions ont déposé une liste de 25 candidatures au compte des élections communales et communautaires du 4 février 2018. Selon Etienne Soropogui, directeur des opérations de la CENI, l’institution électorale s’attendait à une moyenne de 2 à 3 listes par circonscription : «Mais, à la date du mardi 19 décembre 2017, nous n’avons reçu que 25 listes. Et ce chiffre ne concerne que 20 circonscription ».

Pendant ce temps, la date limite de dépôt des candidatures, qui était prévue ce mardi 19 décembre, a été prolongée de six (6) jours.

Alors, la question qui reste sur les lèvres des observateurs, est liée au  respect de la date du 4 février 2018. C’est pourquoi, interrogé par newsguinee., le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), Dansa Kourouma a estimé  que ce retard n’est nullement imputable à la CENI mais plutôt aux partis politiques, car, dit-il : « ils ont eu suffisamment de temps pour se préparer. Il faut qu’on soit capable de pouvoir situer le problème. C’est-à-dire que la responsabilité n’incombe pas la CENI, mais plutôt aux acteurs eux-mêmes. Parce que depuis combien de temps on parle d’élection locale ?».

Les conditions de candidature étant définies dans le code électoral, Dansa affirme avoir lui-même donné des formations à l’intérieur du pays aux partis politiques et aux candidats potentiels sur les documents à fournir :

«Et j’ai beaucoup insisté sur le casier judiciaire qui se prend au niveau de la préfecture de naissance. Ceci n’est pas une information liée aux élections locales, c’est une négligence de la part des acteurs politiques et même des candidats indépendants… Notamment, l’opposition qui estimait que c’était trop loin, elle voulait que les élections se tiennent en 2017. Aujourd’hui, l’histoire a donné raison à la CENI. Si on organisait les élections en décembre 2017, comment est-ce que les gens pouvaient déposer les candidatures ? Aujourd’hui, on a eu 25 candidatures. On n’allait avoir 0 candidature » a-t- il expliqué.

L’autre cause de ce retard de dépôt des dossiers de candidature, selon Dansa Kourouma, est le conflit à l’interne, des formations politiques de tout bord, pour la désignation des candidats potentiels :

« Il n’y a pas d’entente du tout dans la constitution des listes. Cette mésentente est en train de peser sur la préparation globale des élections, pourtant   bien menée, par la CENI qui est dans une trajectoire de respect de son chronogramme. Et, aujourd’hui, ce sont les acteurs politiques eux-mêmes qui crient au report. Donc, je crois que la CENI se trouve aujourd’hui dédouanée par rapport à tout glissement dans le chronogramme électoral »poursuit Dansa Kourourma.

De l’avis de Dansa, la CENI est la seule institution compétente pour proposer un autre schéma conformément à ce qui est sollicité et faire de telle  sorte que ça n’empiète pas sur la date du 4 février :

« Le décret du président est déjà pris. Nous, nous ne voulons pas renouer avec le syndrome des reports intempestifs des élections…il faudrait bien que la CENI nous dise est-ce que le report d’une semaine n’empiètera pas sur le calendrier électoral, notamment la date du 4 février. Parce que, nous, nous ne voulons plus renégocier la date du 4 février,  parce elle a été obtenue par césarienne à la suite d’ultimes combats... Parce que, quand on demande un chronogramme et on l’obtient, chacun devrait veiller à ce que ces dispositions soient respectées. Et, aujourd’hui, on vient d’enregistrer la première déchéance des acteurs politiques par rapport aux candidatures de ces élections locales » a conclu le président du CNOSCG.

Par Nantou Kamano

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