Bac 2020 : du laisser-aller dans certaines salles d’examen

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Le baccalauréat unique session 2020 a démarré mardi 25 août 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Cette année, ils sont 96.461 candidats, dont 36.152 filles répartis dans 265 centres. Le slogan tolérance zéro ne semble pas être respecté dans certaines salles d’examen, a-t-on appris.

En procédant au lancement des premières épreuves du Bac à Coyah, le ministre de l’éducation nationale professeur Bano a invité les candidats  à faire du sérieux et à éviter la fraude.

« Nous étions comme vous, vous pouvez être  comme nous. Quand un surveillant vous laisse copier c’est qu’il ne vous aime pas, refusez de donner l’argent quand les surveillants vous le demandent, sachez que  votre réussite passe forcément par la bonne formation à l’école », avait-il conseillé.

En dépit de toutes les dispositions prises par les autorités, certains candidats entrent dans les salles avec leurs téléphones leur permettant se connecter dans l’optique de copier ou communiquer avec des personnes extérieurs.

Copie des sujets traités

« Je pense qu’aujourd’hui, il y a toujours un déficit de sérieux dans la gestion des examens nationaux en Guinée tant à l’externe qu’à l’interne des salles. De l’interne à l’externe, ça se traduit par le choix des surveillants, qui ne tient pas compte véritablement de certains critères comme la probité, mais aussi la faiblesse des primes de surveillance, mais aussi l’ambition de certains encadreurs d’école à aider leurs candidats pour avoir un bon résultat afin d’inciter les élèves et parents à s’inscrire dans leurs écoles. Ce qui fait que dès l’approche des examens, certains commencent à négocier les surveillants généraux des écoles qui sont retenus comme centre et d’autres créent des groupes en invitant les candidats à aller avec les appareils. Conséquences,  dans beaucoup de salles, les candidats peuvent acheter la vigilance du surveillant, et du coup, il devient surveillant du délégué et non des candidats. C’est pourquoi, dans d’autres salles d’examen, il y a l’usage des téléphones par certains candidats, qui reçoivent des traités à travers les réseaux sociaux », a dénoncé Gassim Fofama, professeur d’Economie dans plusieurs établissements privés de Conakry.

Parlant de la même situation, le Président  du CNOSC a exprimé sa colère face à ce qu’il appelle ‘’ corruption’’ au sein de certains centres d’examen.

« Chez nous en Guinée, la corruption est congénitale, endémique et surtout complimentée. Ces élèves malhonnêtes portent dans leurs chromosomes les gènes dominants de la Corruption. Une fois grands et cadres de l’Etat, ils vont vendre nos avions, domaines publics, notre bauxite pour se remplir les poches », fustige de son côté Dansa Kourouma.

Mata Malick Madou

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