L ibéré ce mercredi 19 mai 2021 par le Tribunal de Première Instance de Dixinn après 82 jours en détention à la maison centrale de Conakry, le journaliste Amadou Diouldé Diallo a promis de continuer à défendre ses convictions jusqu’à son dernier souffle, mais entend observer une certaine trêve.
Au sortir de la salle d’audience, Amadou Diouldé Diallo, visiblement content d’avoir séjourné en prison, a remercié sa famille et tous ceux ont contribué à sa libération dans le strict respect de la Loi L002.
« Je suis content d’être allé en prison, c’est l’avant-dernière épreuve d’un homme avant la mort. La prison est une école qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Un homme qui subit une telle épreuve doit respecter ceux qui l’ont déjà subi et connu. (…….). Il ne faut pas souhaiter la prison même à son pire ennemi. Je remercie ma famille, ma belle-famille, la presse, Reporter sans frontières, l’Association internationale de la presse sportive (AIPS), mes avocats, tous ceux qui, de façon connue ou anonyme, ont contribué aujourd’hui à ma libération dans le strict respect de la Loi L002. Nous devons nous battre pour la maintenir, la consolider, parce que c’est elle qui constitue notre ferme défense face au pouvoir public, c’est extrêmement important », déclare-t-il, à l’entame de ses propos.
Parlant de ses convictions et de ses opinions, le doyen Diouldé précise ‘’pour le moment, il y a une tradition peule qui dit : ‘’lorsqu’on a subi une épreuve, quand on a quitté le village, il faut retourner au village’’. Donc pour le moment, je m’occupe de ça, mais rassurez-vous que je défendrais mes convocations jusqu’à mon dernier souffle (….). Conviction et tout ce qui s’en suit, ça sera après’’.
« Pour le moment, j’essaye de me réjouir de ma liberté en profitant suffisamment des contacts avec ma famille, mes amis, mes enfants (….). Donc pour le moment, la parole et l’écrit sont au garage, je réintègre d’abord ma famille et mes amis pour me reconstruire et voir l’avenir », conclut-il face aux journalistes.
La rédaction
