P rès de mille de personnes ont péri ou sont portées disparues après avoir tenté de rejoindre les côtes européennes à bord d’embarcations de fortune depuis le début de l’année, rapporte l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM).
Selon le site infomigrants.net, sur les 11 premiers mois de l’année, environ 1 000 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune.
« 995 personnes ont péri ou sont portées disparues après avoir tenté de rejoindre les côtes européennes à bord d’embarcations de fortune depuis le début de l’année. Parmi elles, 729 avaient emprunté la route de la Méditerranée centrale (principalement au départ de la Libye), 171 celle de la Méditerranée orientale et 95 celle de la Méditerranée occidentale » rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ce chiffre, indique infomigrants, pourrait augmenter au cours de ce mois de décembre, car la plupart des navires humanitaires sillonnant la zone de détresse au large de la Libye sont actuellement immobilisés et que les traversées ne se sont pas interrompues malgré des conditions météo difficiles et l’absence de bateau humanitaire au large de la Libye.
« On sait que lorsqu’il y a une fenêtre météo clémente, les départs augmentent. Mais on ne peut pas dire non plus qu’il n’y a aucun départ en hiver, loin de là. (…… l’année dernière, la période de Noël avait été particulièrement chargée pour nous : l’Ocean Viking avait notamment porté secours à 162 personnes lors de deux opérations très difficiles le 20 décembre 2019 », commente une porte-parole de SOS Méditerranée, jointe par InfoMigrants.
Selon Vincent Cochetel, l’envoyé spécial pour la Méditerranée centrale de l’agence onusienne chargée des réfugiés (UNHCR), les départs des côtes libyennes ont augmenté de 290%, soit 6 629 tentatives entre janvier et fin avril 2020, comparé à la même période l’an dernier, et de 156% au départ de la Tunisie.
« Qu’il y ait des bateaux ou pas en mer, ça n’a aucune influence sur les départs, cette période de coronavirus nous l’a amplement prouvé, alors qu’on a entendu dans les capitales européennes que c’était la présence d’ONG qui avait un effet magnétique sur les départs », expliquait-il déjà en mai dernier, ajoutant que « 75% des migrants en Libye ont perdu leur travail depuis les mesures de confinement, ce qui peut pousser au désespoir », indique-t-il.
Au moins 1 885 personnes ont péri en Méditerranée ou ont été portées disparues en 2019 contre 2 299 en 2019, selon l’OIM.
La rédaction
