C’était tant attendu ! Enfin la ville de Kankan dotée d’un musée.
C’est le camp Soundjata Keita qui abritera désormais ce patrimoine mémoriel et culturel de la préfecture. La cérémonie d’inauguration s’est tenue, ce mercredi 18 janvier 2018, en présence des autorités administratives de la localité, des officiers et sous-officiers de l’armée guinéenne, le tout sous la houlette du ministre d’État, ministre de la défense nationale. Sur les murs, défilent des pans importants de la mémoire collective guinéenne.
Colonel Mohamed Diané, commandant du dudit camp et par ailleurs initiateur de ce projet a, dans son discours, exprimé sa gratitude et l’intérêt de la réalisation :
<< C’est un grand honneur pour nous de vous recevoir au camp Soundjata Keita, à l’occasion de l’inauguration du musée de la 3ème région militaire de kankan. Nous sommes sûrs que, les expositions qui sont là, permettront aux jeunes générations de se ressourcer et de se souvenir du passé de notre pays. Je profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui nous ont aidés à trouver toutes ces images et pièces qui sont disposées dans ce musée. Nous remercions également l’ambassade de France qui a accepté d’ajouter à cette œuvre l’exposition des forces noires pendant les deux guerres mondiales >>.
Pour sa part, le ministre de la défense nationale, Dr Mohamed Diané s’est exprimé en ces termes:
<< C’est pour moi un grand plaisir de présider l’inauguration de ce musée militaire. L’initiative est salvatrice, car c’est une première dans notre pays. Un musée de l’armée en Guinée n’a que trop tardé. Quand on se souvient des valeurs de nos braves soldats et anciens combattants qui ont remporté la victoire à travers l’Afrique (…) pour que ce musée soit à la hauteur de sa mission, il faudra qu’il ait une collection suffisante, pour enrichissement de ce musée ».>>
Ce musée aura pour fonction de restituer les chapitres mémoriels importants de l’histoire des forces armées de la Guinée française et de la République de Guinée. L’espace servira également de bréviaire aux étudiants de l’Université Julius Nyéréré de Kankan en matière de ressources historiques et culturelles.
Par Malick Diakité.
