Les femmes enseignantes de l’Université Julius Nyerere de Kankan, à l’instar de leurs consœurs à travers le pays et le monde, ont tenu à célébrer la journée à elles dédiée en ce mois de mars. Ainsi, à leur manière, c’est le 23 mars 2018 qu’elles ont célébré la fête du 8 mars via une conférence-débat autour du thème: « Acquis et perspectives de l’autonomisation de la femme dans les institutions d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ». Une thématique qui s’ancre dans le la préoccupation globale, tout en prenant en compte les enjeux locaux. A l’occasion, autorités administratives et universitaires étaient grandement mobilisées dans l’amphithéâtre de l’université.
Revenant sur la pertinence du thème, Dr Nataly Tinkiano, présidente du comité genre-équité de l’Université de Kankan rappelle qu’il était surtout question de « montrer la sous-représentativité des femmes dans les institutions d’enseignement supérieur du pays. Quand vous prenez ces institutions notamment celle de Kankan, sur 300 enseignants chercheurs, on n’a seulement qu’une vingtaine de femmes. Et pratiquement, ces femmes-là aussi n’ont pas accès aux instances de décision. C’était donc une façon d’amener les femmes enseignantes à se former et surtout se prendre en charge ». Et pour aller au-delà des vœux pieux, elle promet des plaidoyers au cours de toute l’année pour que cette injustice à l’égard des femmes au sein des institutions d’enseignement supérieur du pays, puisse être corrigée.
Une démarche qui pourrait bien rencontrer une disposition favorable de la part des responsables de l’université de Kankan. En effet, se rejouissant de l’initiative du comité genre-équité, le recteur, Dr. Sekou Kaba, avait promis « Je mettrai tous les moyens à ma disposition pour faire des femmes, des actrices responsables, compétentes et compétitives pour le rayonnement de l’Université de Kankan ».
Quant au volet festif de la cérémonie, il a eu lieu le lendemain à travers un banquet de réjouissance dans la salle SARECO (Société africaine de restauration collective).
Par Malick Diakité