Tpi dixin : le procès des familles de kaporo-rail renvoyé pour le 02 novembre prochain

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L e procès des familles menacées de déguerpissement dans le quartier Kaporo-rail par le gouvernement guinéen, vient d’être renvoyé au vendredi 02 novembre 2018 par le tribunal de première instance de Kaloum.

Dans les faits, le gouvernement accuse ces familles d’avoir illégalement occupé des espaces placés ‘’domaines réservés de l’Etat’’. Parce qu’il a en vue, l’extension du centre directionnel de Koloma et la construction de nombreux logements sociaux dans la zone, le gouvernement n’a trouvé autre panacée que l’expulsion des occupants des lieux.

Au sortir du tribunal, l’avocat des victimes s’est prononcé devant la presse. Il a d’abord exprimé son incompréhension quant aux discours et actes posés par les pouvoirs publics, avant de s’interroger sur comment des familles recasées pour cause d’utilité publique peuvent se retrouver en situation de déguerpissement sans aucune indemnisation préalable : « Comment comprendre que le Chef de l’Etat lui-même, se soit rendu sur les lieux et ait blâmé puis qualifié de barbare, l’action entreprise contre les citoyens de Kaporo-rail par le gouvernement, qu’il prenne l’engagement formel de remédier à cette situation et qu’il signe et persiste que plus jamais cela n’aurait lieu. Ensuite, que ces habitants devraient être déclarés propriétaires des lieux qu’ils occupent en tant que propriétaires depuis plus de 35 ans que des atrocités se soient perpétrées là. Comment comprendre que des discours contraires aux engagements de la première autorité du pays viennent balayer d’un revers sans que le petit doigt ne soit levé pour mettre au pas les fauteurs de trouble ; ceux-là même qui enfreignent en longueur de journée, les propriétés des citoyens », a affirmé Me Paul Yomba.

Plus loin, il renchérit : « Nous avons considéré ces attitudes comme de graves atteintes à la propriété, ce sont des actes de provocation, des tentatives de spoliation de lieux en croyant que les populations seraient restées silencieuses. »

Par ailleurs, il faut rappeler qu’il y’a près de vingt ans, plusieurs familles du même quartier avaient été déguerpies pendant le régime du feu Général Lansana Conté. Et cette fois, ce sont plus de trois cent familles qui sont concernées par cette menace du gouvernement guinéen.

Barry Ibrahima

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