A près leur audition au Tribunal de Première Instance de Dixinn, Sékou Koundouno et Abdoulaye Oumou Sow, tous membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont été inculpés et conduits ce mardi 15 octobre 2019 à la maison centrale de Conakry, a-t-on appris.
Ces deux activistes rejoignent ainsi leurs collègues Abdourahmane Sanoh, Bill de Sam, Ibrahima Diallo et Mamadou Bailo Barry.
« Ils ont été inculpés par Monsieur le Procureur pour manœuvre et acte, tendant à troubler la sécurité publique, tendant à provoquer des troubles graves » a confié Maitre Salifou Béavogui, un de leurs avocats.
Des chefs d’accusations, que les concernés rejettent en bloc. Selon l’avocat, en dépit de ce rejet, ils ont été placés sous mandat de dépôt et conduits à la maison centrale de Conakry.
En attendant la tenue d’un procès annoncé pour ce mercredi, le collectif des avocats de ces défenseurs de la Constitution continue de clamer l’innocence de leurs clients.
« Nos clients sont des leaders d’opinion, des activistes qui expriment leur opposition farouche à l’idée d’une Nouvelle Constitution, à l’idée d’un troisième mandat. Donc, ils n’ont pas leur place en prison. Ce sont des innocents qui ont été arrêtés, qui ont été poursuivis, qui ont été mis en prison. Et demain, nous allons dire au juge haut et fort que ces personnes méritent d’être libérées et nous pensons qu’il va nous suivre » a ajouté Maitre Salifou Béavogui.
Pour les mêmes faits, Badra Koné de l’UFR, et Elie Kamano ont été eux-aussi mis aux arrêts. Le dossier du premier est en train d’être traité devant les tribunaux, le second séjourne déjà en prison.
Mata Malick Madou
