Sonfonia casse – samataran : l’état piteux de ce tronçon inquiète les usagers

Publicité

C irculer aujourd’hui à Conakry est un véritable parcours de combattant. Les voiries urbaines sont dans un état de dégradation très poussé. C’est le cas de la route Sonfonia Casse – Samataran dans la commune de Ratoma. Pour un tronçon d’environ 2 kilomètres, les usagers sont obligés de passer près de trente minutes avant d’arriver à destination. Une situation qui inquiète les habitants de cette localité.

Fatoumata Kéita, la vingtaine est à Sonfonia Casse pour ses vacances. Rencontrée sur le chemin de retour du marché, elle nous relate son calvaire de tous les matins : « nous souffrons beaucoup, vous voyez, même quitter à la Casse pour Sonfonia gare, c’est très difficile. Moi qui vous parle, j’ai fait deux accidents sur la route-là parce que son état, aujourd’hui, est vraiment impraticable. Donc voilà un peu la souffrance dans laquelle nous sommes ici. Parfois, il arrive même que les étrangers ne viennent pas par là. Moi, j’ai mes amies en ville, elles refusent de venir ici parce qu’elles disent que la route est impraticable, donc ce que je peux dire », a-t-elle témoigné.

L’état piteux de cette route ne reste pas sans conséquence sur la sécurité des habitants de la localité. Notre interlocutrice dit avoir été victime de braquage sur ce tronçon par des bandits armés : « il y a des bandits ici, non par là même il y a n’en plein. Moi hier, on m’a volé mon téléphone neuf sur cette route-là, je l’ai acheté à 800 000 Gnf, il n’y a même pas un mois, c’était au moment où je quittais le marché. Moi, je sors à 5 heures du matin pour partir en ville parce que c’est là-bas que j’étudie, mais je suis obligé d’attendre jusqu’à 7 heures avant de sortir tout simplement parce qu’il y a des bandits ici qui sortent pour menacer les femmes. Il faut que l’Etat nous aide », ajoute-t-elle.

Même son de cloche chez Lanciné Kouyaté, membre du syndicat des transporteurs de Sonfonia Casse.

« L’état de cette route-là nous fait beaucoup de tort ici. Si nous sommes là aujourd’hui, on ne gagne pas de clients, c’est à cause du mauvais état de cette route. On est là, on est isolé, franchement, on est isolé. C’est à cause de la route là tout le monde a peur de venir ici. Même quand tu as des problèmes ici, tu appelles au secours personne ne viendra. La fois dernière, il y a eu des coups de feu ici, on a perdu dans ça 25 de nos véhicules, on a appelé les sapeurs-pompiers, mais avant leur arrivée, c’était déjà trop tard, le feu avait déjà fini de calciner nos véhicules à cause de l’état de cette route », déplore ce syndicaliste.

Nos tentatives, pour rencontrer les responsables locaux sont restées vaines. En attendant la solution à ce calvaire des usagers de cette route, certains citoyens hors micro disent s’en remettent à la volonté de Dieu.

Tomou TRAORE

 

Publicité