Le RPG arc-en-ciel, parti au pouvoir en Guinée et ses alliés ont organisé, jeudi 31 octobre 2019, une grandiose manifestation pour accueillir le Président de la République qui revient d’un séjour à l’étranger.
En termes de mobilisation, les organisateurs, qui souhaitent l’adoption d’une Nouvelle Constitution par voie référendaire, semblent avoir réussi le pari.
Retour sur les moments forts de l’évènement
Aux environs de 13 heures, l’avion transportant le Chef de l’Etat atterrit sur le tarmac de l’aéroport International de Conakry. Quelques minutes après, le Président Condé est dehors en train de saluer la foule immense réunie pour l’accueillir.
Certains tenaient des pancartes, d’autres des banderoles toutes favorables à une Nouvelle Constitution par voie référendaire. D’autres encore étaient vêtus de T-Shirts blancs ou jaunes flanqués du portrait du Président devant.
« La démocratie ce n’est pas Facebook, allons au Référendum ; Vive la Nouvelle Constitution ; les urnes, pas la rue, allons au Référendum ; Vous êtes le peuple, nous aussi, allons au Référendum » pouvait-t-on lire, entre autres, sur les pancartes.
Cependant, le Président Condé n’a fait aucune déclaration officielle, aucun mot prononcé ni aux journalistes ni à ses ministres.
Entouré de ses nombreux gardes du corps suppléés par d’autres bérets rouge, Alpha Condé a pris la direction de Sékoutouréyah sur sa décapotable.
La foule, compacte, déferle sur Kaloum. Le long de l’autoroute Fidel Castro, des militants, sympathisants de toutes les catégories sociales sont alignés.
Le Président Condé les saluait à la main, toujours sur la décapotable. Derrière lui, une foule suit le cortège à pieds.
Au Palais du peuple, une foule l’y attendait depuis le matin déjà. Le Président y arrive, fait un tour en saluant, puis continue à Sékoutoureyah sans faire encore de discours.
A Kaloum, des barrières avaient été érigées au carrefour de la Banque centrale par ses partisans et un podium, avant d’être démantelés quelques heures après pour que le Chef de l’Etat puisse accéder à son palais cette fois-ci à pieds.
Au regard de la forte mobilisation, les partisans d’une Nouvelle Constitution s’attendaient à un discours du Président pour annoncer la tenue d’un Référendum Constitutionnel. Hélas !
Hafia Diallo
