Retour au point de départ : l’espoir suscité le 5 septembre n’était-il que de la poudre aux yeux ?

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L a Guinée, notre cher pays continue de s’enfoncer dans un trou très profond à tel point qu’elle risque d’y rester éternellement car, à observer l’évolution de la situation, rien n’est fait pour qu’il y est une issue favorable. A date, les habitants de l’axe vivent des moments de tristesse et de désolation en raison des récents évènements que nous avons connu ces derniers jours où l’on a dénombré une fois de plus plusieurs pertes en vies humaines.

Et pourtant, la récurrence des crises socio-politiques peut favoriser l’insécurité qui occasionne à son tour des pertes en vies humaines ainsi que des manques à gagner en matière fiscale. C’est aussi le moment privilégié d’assister à la destruction des édifices public et privée comme chez le cas aujourd’hui.

De plus, les citoyens offreurs/demandeurs de tous services confondus, risquent de rester à la maison par peur d’être agressé par les manifestants. Bon nombre d’entre eux privilégieront leur propre sécurité que de sortir à la recherche du pain quotidien. Du coté des employés, en plus de la propension faible à l’effort, cette situation risque d’entraîner l’absentéisme et le retard qui, réduisent également le volume du travail.

Dans le même sillage, cette régression amplifie le risque de délocalisation systématique des entreprises privées installées dans le pays (fermeture des unités de production, distribution et commercialisation). Une telle situation contribuerait à l’accroissement du taux de chômage (quoi que non encore évalué de façon continue en Guinée) ainsi qu’une baisse substantielle de notre PIB. Ce qui anéantira forcément les perspectives de croissance.

Tous ses facteurs cités ainsi que tant d’autres conduisent forcément à une forte hésitation des investisseurs à se tourner vers notre pays. Est-que c’est cela que nous souhaitons pour notre pays ? Devons continuer à tourner en rond tout au long de notre vie ? Jusqu’à quand les acteurs socio-politiques (avec une responsabilité accrue du CNRD) continueront-ils à nous plonger dans ce cercle vicieux ? Allons-nous continuer à vivre dans l’inquiétude et la méfiance totale ? Les guinéens sont-ils condamnés à vivre éternellement dans la pauvreté et la mendicité ? A quel moment réaliserons-nous que nous sommes encore à l’année zéro ?

Tant de question qui n’aurons pas de réponse dans cette analyse car comme le rappelait un observateur, le rôle d’un économiste averti c’est aussi de poser des questions qu’il trouve pertinent sans pour autant apporter des solutions qui n’existent que dans l’absolu.

Enfin, pour ne pas abuser du tant si précieux du lecteur, nous osons espérer que les guinéens se réveilleront un jour et prendront conscience des enjeux qui nous attendent afin de de construire une guinée meilleure car, la cohésion entre les populations et le vivre ensemble dans l’harmonie et dans la paix sont dangereusement menacés. Nous militons pour un élan national de bonne volonté qui, au-delà de toutes les obédiences politiques partisanes doit aboutir à sauver notre pays. Pour ce faire, une convergence de toutes les initiatives sont nécessaires afin de réussir le plus important : retrouver notre honneur bafoué, notre fierté et notre dignité piétinées, en tant que pays réunifié, et en tant que Nation unie et solidaire.

Pour éviter de tomber dans une crise sans précédents, nous pensons que le Président de la transition, le gouvernement, la société civile, et les acteurs sociaux-politiques doivent mettre de côté leur ego et privilégier la paix dans le respect du cadre institutionnel et réglementaire afin de désamorcer cette crise qui n’a que trop durée car, elle a des conséquences néfastes sur la stabilité socio-économique et politique tous favorable à l’émergence de notre pays.

Par Safayiou Diallo

Citoyen guinéen

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