Psychose née de la distribution des médicaments en guinée : les vérités du ministre de la santé

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A près la psychose survenue, lundi dernier, à Coyah, Dubreka, Coyah et Fria suite à une vaccination lancée par le ministère de la santé, le ministre de tutelle a animé une conférence de presse ce mercredi 20 mars 2019 pour revenir sur les faits.

Face à la persistance des rumeurs faisant état des cas de mort enregistrés dans ces préfectures au cours de ladite campagne, N’Yankoye Lamah a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une campagne de vaccination, mais plutôt d’une ‘’ distribution de masse’’ des médicaments.

 « Ce n’était pas une campagne de vaccination. C’était une distribution de masse de déparasitant appelé praziquentel pour traiter les bilharzioses, et il n’y a jamais  eu de mort, jusque hier nuit à 22h aucun chef de santé n’a encore signalé un cas de décès ni d’hospitalisation. Il y a eu des effets secondaires, mais vous conviendrez avec moi qu’il n’y a pas un seul médicament et je défie l’assemblée qui est là , il n’y a pas un seul médicament qui n’a pas d’effet secondaire. Alors ces effets secondaires, c’est des maux de tête,  les nausées, les vomissements, les maux de ventre, la fatigabilité, la transpiration, mais ce sont des effets secondaires passagers.  Je demanderais aux journalistes d’aller à la source avant de publier ce genre d’information » a précisé Nyankoye Lamah, ministre de la santé qui  a tout de même demandé l’arrêt immédiat de la distribution de ces produits.

Selon lui,  cette campagne de distribution de masse gratuite lancée par l’Organisation mondiale de la Santé(OMS)  s’inscrit dans le cadre du programme d’élimination de la schistosomiase à l’horizon 2020-2025.

Ce  déparasitant appelé Praziquentel ou bilitricide a été distribué aux enfants de 5 à 14 ans pour prévenir des cas de cancer que  pourrait provoquer la bilharziose à l’âge adulte s’il n’est pas traité.

« Cette bilharziose, ça pourrait être le cancer du foie, et la cirrhose  au niveau des intestins, ça peut également donner des cancer colo-ano-recto. L’OMS a donné un programme pour pouvoir déparasiter à temps les jeunes puisque c’est à l’enfance, on se contamine le plus (….) » a-t-il ajouté.

Tout en présentant les excuses du gouvernement à l’endroit des enfants et les familles touchés, le ministre promet de rectifier le tir en améliorant le système de communication, qui, reconnait-il, a manqué dans cette campagne.

Nantady Camara

 

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