L es villes africaines changent. Conakry emboite le pas. C’est l’une des préoccupations des nouvelles autorités du pays. Pour ce faire, par un décret pris le 17 septembre 2022, le Président de la Transition, chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya, a institué une déclaration de Projet d’intérêt national (PIN) pour l’aménagement et la construction du Parc urbain de la ville de Conakry. Ce Projet de construction et d’aménagement va de la commune de Kaloum à celle de Dixinn et englobe une superficie totale de 42Ha 68a 59ca.
A cet effet, la loi en de pareille cas, dispose que pour cause d’utilité publique, l’Etat a un droit de préemption sur toute la superficie retenue. En la matière, ce droit de préemption est reconnu et lui permet d’acquérir la propriété des domaines et de droits réels immobiliers par préférence de tout autre acquéreur. Sans oublier l’expropriation pour cause d’utilité publique qui lui permet également de contraindre tout titulaire de droit réel immobilier à lui céder ledit droit dans le but de lui permettre de réaliser un objectif d’intérêt général, avec les droits y afférant pour les anciens occupants.
Plusieurs sites ne sont toutefois pas concernés par la zone d’opération du projet. Il s’agit des infrastructures ferroviaires et routes primaires ; la zone de la station d’épuration ; le site abritant la Société China International Water (CWE) : le Palais du Peuple ; le Jardin 2 octobre ; la Ligne de haute tension ; les Conduites et évacuations principales qui traversent le site et le Centre culturel franco-guinéen.
Le souci majeur des autorités de la transition est de donner une image attractive à la ville de Conakry à l’instar d’autres capitales modernes africaines plus proches de chez nous où il existe des plans d’aménagement, surtout en bordure de mer, qui permettent aux enfants, aux citoyens de tout âge, de pratiquer plusieurs activités notamment sportives. Il est évident que la pratique du sport en ces lieux sera assez remarquable de la double approche urbanistique et sanitaire. Le milieu urbain contribuera à son renouvellement, influencé à la fois par la quête du bien-être et l’organisation de l’espace qui se matérialisera par deux caractéristiques majeures, le cadre d’exercice, hors stades ou salles de sport, et l’influence des changements sociétaux.
Dans ce cadre, Conakry offrira au bout de trois ans, durée de la construction et de la prise en forme définitive du projet, une grande diversité d’espaces d’accès libre favorables à des activités physiques qui promeuvent autant le bien-être, la santé que le plaisir de se dépasser, de se rencontrer dans un cadre sain, loin de la pollution motorisée, dans un environnement touristique et culturel des plus attrayants. Aussi, le décret charge-t-il les ministères de l’Habitat, de l’Environnement, de la Sécurité, du Tourisme et de la Culture, pour ne citer que ceux-là, de son application stricte.
Espace de loisirs et de détente, ce défi également de l’environnement, de la lutte contre la pollution qui sera logé dans la ville de Conakry sera un poumon salvateur, un cadre privilégié d’éducation environnementale, qui accueillera aussi des élèves, des étudiants, des chercheurs et le grand public en toute sécurité. Tel est l’un des rêves des autorités de la transition après le constat que Conakry ne dispose d’aucun parc de ce genre, le Jardin 2 octobre n’étant plus que l’ombre de lui-même. Cette nouveauté est donc un des rêves du colonel Mamadi Doumbouya pour Conakry.
DCI-PRG