Origine du covid-19 : l’oms demande un contrôle poussé des laboratoires chinois

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A près une première mission d’experts envoyée en Chine en janvier dernier, l’Organisation mondiale de la santé n’a pas encore fait la lumière sur les origines de la pandémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 4 millions de morts à travers le monde. L’OMS a préconisé vendredi une enquête plus poussée et demandé le « contrôle des laboratoires » chinois, actifs dans les zones où les premiers cas de Covid-19 ont été identifiés.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé, vendredi 16 juillet, entre autres mesures, le « contrôle des laboratoires » actifs dans la région où les premiers cas de Covid-19 ont été identifiés en Chine, dans le cadre de la suite de son enquête sur l’origine de la pandémie. L’envoi par l’OMS d’une mission d’experts à Wuhan, en janvier dernier, n’avait pas permis de faire toute la lumière sur le coronavirus, qui a déjà fait plus de 4 millions de morts à travers le monde.

L’organisation internationale, basée à Genève, fait face depuis des mois à une pression croissante pour mener une nouvelle enquête approfondie.

L’OMS réclame une nouvelle enquête depuis mars dernier et estime désormais qu’il faut mener des études plus approfondies dans cinq principaux domaines.

Le premier serait d’effectuer « des contrôles des laboratoires et des établissements de recherche concernés actifs dans la région où les premiers cas humains ont été identifiés en décembre 2019 », a indiqué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une réunion vendredi avec les représentants des États membres.

La transmission par l’animal toujours investiguée

Outre les contrôles des laboratoires chinois, l’OMS souhaite mener des « études intégrées portant sur les humains, les animaux sauvages, les animaux en captivité et d’élevage, et l’environnement », a indiqué le Dr Tedros, et « des études qui donnent la priorité aux zones géographiques où la circulation du SARS-CoV-2 a été signalée le plus tôt et aux zones limitrophes où l’on a constaté une forte prévalence de coronavirus lié au SRAS (SARSr-CoV) dans des réservoirs non humains ».

L’agence demande aussi que soient menées « des études liées aux marchés d’animaux à Wuhan et dans les environs, y compris des études suivies sur les animaux vendus au marché de gros de Huanan », ainsi que « des études liées aux activités visant à retracer l’historique des animaux, assorties de travaux supplémentaires en épidémiologie et épidémiologie moléculaire, y compris les premières séquences du virus ».

Pékin accusé de manque de transparence

La nouvelle phase de l’étude s’annonce toutefois délicate. Pékin a rejeté vendredi les critiques du directeur général de l’OMS sur le manque supposé de coopération de la Chine dans l’enquête sur l’origine de la pandémie de Covid-19.

La Chine doit « mieux coopérer » pour comprendre ce qu’il s’est « véritablement passé », avait estimé jeudi le directeur général de l’OMS, ce à quoi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, avait rétorqué que « cette question ne devrait pas être politisée ».

Répondant vendredi à Pékin, le directeur général de l’OMS a déclaré attendre de la Chine « qu’elle soutienne cette nouvelle phase du processus scientifique en partageant toutes les données pertinentes dans un esprit de transparence », ajoutant qu’il attendait également de tous les États membres « qu’ils soutiennent le processus scientifique en s’abstenant de le politiser. »

Avec AFP

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