Obsèques des jeunes tués lors de dernières manifs : vive émotion des parents des victimes

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Les huit jeunes tués  lors de dernières manifestations  du FNDC, gardés par le gouvernement depuis des mois pour des fins d’autopsie,  ont été inhumés ce vendredi 3 juillet 2020 au cimetière de Bambeto, commune de Ratoma, banlieue de Conakry, a-t-on assisté.

C’est avec une vive émotion et de consternation que parents et connaissances ainsi que des leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) étaient fortement mobilisés pour accompagner ces jeunes dans leur dernière demeure.

« Mamadou Saidou  a été tiré par un policier. Ce jour-là, nous devrions jouer un match de football.  C’est pourquoi, nous voulons la justice. Nous voulons voir celui qui a tiré sur notre frère » a témoigné, larmes aux yeux, un jeune proche d’une victime.

Au nom de ses amis du mouvement, le Coordinateur National du FNDC, qui présente les défunts comme des martyrs de la liberté et de la démocratie, a présenté leurs condoléances aux familles pleurées.

« Nous avons aujourd’hui le cœur serré,  dans un état d’esprit de pire révolte pour venir exprimer nos compassions , pour exprimer nos condoléances, pour soutenir les familles endeuillées et pour fustiger, dénoncer, rejeter la barbarie qui sévit dans notre pays. Les martyrs de la liberté, des martyrs de la démocratie. Des personnes jeunes, arrachées à l’affection de leurs familles, de leurs proches juste parce que pour les uns, ils exprimaient leur droit naturel à participer à la vie de leur société, et pour les autres, on dirait une mort purement gratuite. Lorsqu’on compte des martyrs de 12 ans, de 15 ans, des adolescents qui sont souvent fauchés par des balles de la trahison pendant qu’ils sont à côté, sous les yeux de leurs parents sans avoir participé à aucune manifestation, cela révolte et cela est indigne de la part de tout pouvoir qui se rend responsable. Aujourd’hui ce n’est pas le moment de pleurer parce que ces jeunes qui sont arrachés à notre affection, qui sont arrachés à l’affection de leur peuple sont des martyrs de la manière dont ils sont partis. Un motif de fierté » a déclaré Abdourahmane Sanoh.

A rappeler que la marche funèbre, qui a débuté à l’hôpital sino-guinéen pour s’achever au cimetière de Bambéto, s’est déroulée sans incidents.

Mata Malick Madou

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