Nouvelle loi sur la ceni : ce qu’en pensent les honorables fodé oussou fofana, aissata daffé et amadou damaro camara

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Des voix se lèvent depuis l’adoption par l’Assemblée nationale de la nouvelle loi sur la CENI. La plupart des leaders politiques qui se sentent écartés crient à une violation du principe constitutionnel d’égalité entre les partis politiques.

La nouvelle loi sur la CENI, est une loi consensuelle pense le président du groupe parlementaire des libéraux-démocrates : « Cette loi a été proposée par l’Assemblée nationale et examinée par les différents groupes parlementaires. C’est une loi consensuelle que nous avons votée. Cette loi, elle est impersonnelle. Elle n’est ni pour le RPG, ni pour l’UFDG, ni pour l’UFR, la loi, c’est la loi. Elle est valable aujourd’hui, elle est valable demain. Dans ce pays, il y a plus de 300 partis politiques. Donc quand vous demandez la composition de la CENI, 7 de la mouvance et 7 de l’opposition ainsi de suite, il faut mettre des critères parce qu’un parti politique aussi, c’est son poids. On ne peut déterminer le poids d’un parti politique qu’à partir des élections », soutien Docteur Fodé Oussou Fofana.

Même étant d’accord avec toutes ces réactions qui ont fusées dans tous les sens, l’honorable Hadja Aïssata Daffé de l’UFR estime que l’adoption de cette nouvelle loi vient à point nommé et pour elle, c’est une très bonne chose : « C’est une très bonne chose. C’est vrai, il y a eu des réactions de part et d’autre mêmes de la société civile, mais on aurait dû quitter cette session, sans voter cette loi et ça aurait eu des incidences sur les prochaines élections », a indiqué la députée du groupe des républicains.

De son côté, l’honorable Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle a tenu s’est exprimé en ces termes : « J’avoue que nous n’avons pas eu ce qu’on voulait, mais nous avons eu ce qu’on pouvait. On voulait avoir une CENI totalement technique, mais la suspicion politique en Guinée pour le moment ne peut pas permettre la mise en place d’une CENI totalement technique ».

Ces réactions montrent bien que « les grandesʺ formations politiques du pays semblent satisfaites des dispositions de cette nouvelle loi qui opère un nettoyage du paysage politique guinéen. Cependant, les formations politiques qui se sentent exclues de la composition de la future CENI n’ont pas dit leur dernier mot, car si les nouveaux critères les empêchent de faire partie de la prochaine CENI, ils les poussent tout de même à mieux se préparer et à mieux s’organiser pour les prochaines échéances électorales, car désormais, c’est le poids politique qui compte.

Propos recueillis et décryptés par Tomou Traoré

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