Nouveau code civil guinéen : les explications de fatou anne souaré

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Le nouveau code civil guinéen adopté à l’Assemblée nationale le 9 mai dernier permet de lutter contre plusieurs discriminations faites à l’égard des femmes, selon la directrice exécutive de l’ONG Wafrica et membre du Collectif des ONG pour des textes respectueux des droits Humains

En plus de la légalisation de la monogamie, l’une des grandes innovations du nouveau code civil guinéen est que l’autorité parentale est désormais partagée, car en vertu des dispositions de son article 473, l’autorité parentale est exercée conjointement par le père et la mère.

Selon Fatou Anne Souaré, ce texte traite beaucoup d’autres questions discriminatoires plus importantes que la polygamie.

« On est content que le code civil qui est révisé depuis plus de 20 ans soit finalement passé, c’est vrai que sa promulgation n’avait pas été faite pour cette question de la polygamie, même si tant d’autres questions sont dans ce textes qui nous intéressent. Beaucoup plus que la polygamie, on ne connait pas bien ce texte, mais il prévoit des choses assez discriminatoires pour les femmes par exemple la garde des enfants en cas de divorce. Avec l’ancien texte, les femmes n’avaient plus le droit de garder leur enfant à partir de 7 ans, ce qui créait des problèmes assez dramatiques, donc on est content que cette disposition soit éliminée, il y avait aussi une disposition sur le travail  ou pour les femmes dont le mari ne souhaitait pas qu’elles travaillent devaient devant un juge accepter de ne plus travailler, et cette déclaration des naissances qui étaient exclusivement réservée à l’homme est maintenant partagée. De manière générale, la responsabilité des enfants est désormais une charge partagée devant la loi en Guinée » a expliqué Fatou Anne Souaré, directrice exécutive de l’ONG Wafrica et membre du Collectif des ONG pour les textes Respectueux des Droits Humains.

La directrice de l’ONG Wafrica souhaite que ce nouveau code civil soit promulgué par le Chef de l’Etat guinéen pour son application.

Nantady Camara

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