Un duel entre deux personnes qui se connaissent depuis longtemps, en l’occurrence Alpha Condé, actuel Chef de l’Etat guinéen et Sorel Keïta, fer de lance du Collectif pour la Transition en Guinée. Qui aurait imaginé un tél face-face ?
Le premier voudrait à tout prix briguer un troisième mandat pour, dit-on, finaliser ses chantiers de développement amorcés depuis 2010.
Le second entend prêter serment le 18 octobre comme le chef de la transition inclusive, afin de réunir les enfants du pays pour donner une nouvelle chance à la Guinée.
Pour cela, il propose un gouvernement d’union nationale, réunissant les meilleurs de la mouvance présidentielle, les meilleurs du FNDC et les meilleurs de la diaspora et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs défendues par le CTG.
Interrogé sur ses intentions, Sorel Keita explique que ce gouvernement aura pour mission principale la réconciliation nationale, une refonte du système judiciaire et sécuritaire et mettre en place une nouvelle gouvernance au service du peuple.
« L’objectif final est d’organiser des élections transparentes où ceux qui prendrons part de manière active à la transition ne seront pas candidats. Car, on ne peut pas être jugé et partie », précise un proche de Sorel Keita.
S’agissant de la plainte déposée contre Alpha Condé à Paris, M. Keita assure qu’une deuxième salve est en cours de préparation.
« Nous avons reçu beaucoup d’éléments, c’est hallucinant ce qui se passe. Nous avons à faire à un gang qui rackette, pille nos ressources. Et ils se croient au-dessus de tout » révèle Sorel Keita.
Alpha Diallo, correspondant de guineeactuelle.com à Paris
