Le débat autour de la validité ou non de la Constitution promulguée et publiée au Journal officiel de la République, en date du 6 avril 2020, semble loin d’atteindre son épilogue. Du moins, le barreau de Guinée n’entend point de cette oreille.
Lors d’une réunion extraordinaire du Conseil de l’ordre des avocats de Guinée, tenue vendredi 29 mai 2020 et sanctionnée par un communiqué de presse dont copie est parvenue à notre rédaction, les avocats de Guinée, sans détour, ont clarifié leur position par rapport au débat en cours.
Pour eux, le texte soumis à l’approbation du peuple a été frauduleusement altéré et vidé de sa substance.
« De toute évidence, le texte soumis au referendum a été frauduleusement altéré et vidé de sa substance. Des individus, sans qualité, ni droit, se sont donnés le plaisir et le luxe de travestir la volonté du peuple qui s’est exprimé dans les urnes le 22 mars 2020. » Avant d’ajouter que ce comportement entre dans la catégorie des infractions prévues et punies par le Code pénal guinéen.
« Ce comportement inédit est constitutif de l’infraction de faux en écriture publique, prévue et punie aux articles 585 et suivant du Code pénal, et porte gravement atteinte aux principes essentiels de la démocratie, à l’Etat de Droit et à l’Ordre constitutionnel. » ont-ils précisé.