Le patrimoine culturel guinéen « BEMBEYA JAZZ » national relance ses activités à travers tout le pays. Ce qui dénote d’ailleurs cette visite du groupe de Bembeya Jazz dans la région
administrative de Kankan.
Ce lundi 20 novembre 2017, les responsables dudit orchestre étaient face à la presse pour expliquer le bien-fondé de cette tournée. C’est le camp de la 3 ème région militaire de Kankan, camp Soundiata Keita, qui à servi de
cadre pour la conférence de presse.
Après 33 ans d’absence sur la scène nationale et internationale, l’orchestre national Bembeya Jazz explique les motifs de ce long recule par le manque d’accompagnement et de management, surtout après la mort du feu président Ahmed Sékou Touré, aucune disposition n’a été envisagée.
Après l’étape de Kindia et Labé, le groupe composé de musiciens et de guitaristes a débarqué à Kankan ce lundi pour déballer l’objectif de sa tournée dans les quatre régions naturelles du pays.
La tournée s’étendra du 08 novembre au 02 décembre 2017 et s’inscrit dans le cadre des actions civilo –militaire avec pour slogan : Civisme- Patriotisme- Fidélité à la nation.
D’entrée de jeu, l’administrateur général du groupe, El hadj Sékou Camara dit « Le Gros » a tout d’abord congratulé la réforme engagée au sein des forces de défense et de sécurité par le prof Alpha Condé avant d’inviter les populations à prendre l’exemple sur l’organisation de l’armée. En observant la discipline dans la société.
Depuis sa création en 1961 à Beyla par le commandant Emile condé, cet ensemble instrumental représentait la vitrine de la République de Guinée par sa capacité à émerveiller le public à travers toute l’Afrique.
Sékou Bembeya Diabaté chef d’orchestre du groupe depuis 2003, revient sur le choix de l’armée dans cette tournée : « la société guinéenne est entrain de se suicider elle-même, en abandonnant les jeunes. Nous devrions encadrer les jeunes comme l’armée le fait dans le maintien de discipline »
A noter que le groupe Bembeya Jazz national fera un concert en live le mercredi 22 novembre 2017 dans l’enceinte du musée du camp soundiata Keita de Kankan, avant de continuer sur N’Zérékoré.
Malick Diakité, correspondant depuis Kankan
