Journée mondiale de la justice sociale : la guinée à la queue du peloton

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L’humanité a célébré, mercredi 20 Février 2019, la journée mondiale de la justice sociale. Cette journée est une occasion pour rappeler aux dirigeants leurs engagements pour le développement social en créant des emplois pour les jeunes et œuvrer en faveur de l’équité de la justice, des droits des personnes de la santé et de la sécurité des collectivités. Le thème retenu cette année pour célébrer est   ‘’ni paix, ni développement sans justice sociale’’.

La justice sociale est une condition fondamentale de la coexistence pacifique et prospère des hommes au sein de la nation et entre les nations elle mêmes. La création d’emploi de meilleure qualités et un meilleur accès aux emplois pour les plus défavorisés peuvent augmenter les revenus et contribuer à des sociétés les plus cohésives et équitables afin de prévenir des conflits. La justice sociale consiste également à défendre l’égalité entre les sexes ou les droits des peuples autochtones.

Au regard de la forte marginalisation des femmes à des postes de prise de décision, le taux élevé du chômage des jeunes et la forte marginalisation des personnes portant des handicaps, la justice sociale est loin d’être atteinte en Guinée.

Près de 8 ans après la prise du pouvoir de l’actuel  chef de l’Etat, qui a dédié son mandat aux couches vulnérables dont les femmes et les jeunes, force est de constater que ces déclarations restent de simples promesses de campagne.

Le nombre de femmes ministres dans le gouvernement qui avait atteint le chiffre 7 a été réduit à 4 femmes sur 33 ministres, soit moins de 10 % de l’effectif. Et seulement 25 femmes sur 113 députés siègent à l’Assemblée Nationale.

Même constat pour les jeunes dont la plupart sont en chômage. Plus de 50% des habitants guinéens ont moins de 30 ans et plus de 2/3 des diplômés sont sans emplois, selon l’enquête démographique de 2016,

Autre inégalité sociale constatée  en Guinée, c’est la marginalisation des personnes handicapées pour l’accès à l’éducation, la santé et à la sécurité.

La Guinée compte plus de 155 mille personnes handicapées dont des aveugles, des sourds-muets et des handicapées physiques. Ces personnes qui ont souvent des problèmes de mobilité et d’obtention d’un premier emploi se sentent marginalisées.

Plusieurs défis restent encore à relever en Guinée avant de parler d’une justice sociale.

Nantady Camara

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