Intégration monétaire : évaluation des futurs membres avant l’entrée en vigueur de la monnaie

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La 35e réunion ordinaire conjointe du Comité technique de l’Agence monétaire ouest-africaine, AMAO s’est ouverte à Conakry, ce vendredi 16 août. L’objectif est d’assurer l’application des décisions prises par les chefs d’Etat et des gouvernements lors du dernier sommet tenu à Abuja, pour la mise en œuvre de l’union monétaire et aussi évaluer le niveau de performances des Etats membres par rapport aux critères de convergence.

Dans son intervention, le premier vice-gouverneur de la BCRG, Gnanga Komata Gomou, a rappelé que cette réunion a lieu dans un contexte marqué par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux, et par la signature de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Selon Momodou Bamba SAHO, Directeur de l’AMAO, avant l’entrée en vigueur de la zone monétaire, chaque Etat membre doit remplir certains critères, à savoir, le déficit budgétaire inférieur à 5%, non financement du déficit par les Banque centrales, nécessité de disposer des réserves importantes pouvant couvrir 3 mois d’importation et enfin l’inflation qui doit être inférieur à 10%.

« Pour l’année 2018, seuls deux pays ont respecté ces critères, (Cap-Vert et Togo), il y a lieu de renforcer la performance des Etats membres. Les performances en matière de convergence devraient s’améliorer de manière significative et rapide si nous voulons disposer d’un ensemble d’Etats membres éligibles à l’Union monétaire. A cet égard, nous demandons instamment aux autorités des Etats membres de renforcer la mise en œuvre de la politique économique, en particulier dans le domaine budgétaire, afin d’améliorer les résultats au regard des critères de convergence » a-t-il suggéré.

Plus loin,  M. SAHO a souligné qu’au cours des prochains mois, l’AMAO s’efforcera à fournir une base pour déterminer l’Etat membre qui accueillera la Banque centrale commune, préparer les statuts de la Banque centrale commune et élaborer un programme visant à améliorer la comparabilité avec la législation des banques centrales nationales, à formuler des procédures pour la conduite de la politique monétaire commune et à définir la répartition des responsabilités entre la banque centrale commune et les banques centrales nationales.

Hafia Diallo

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