V ingt journalistes guinéens ont bénéficié, du 1er au 2 avril 2021, à Conakry, d’une formation sur les notions des droits humains, les mécanismes de protection des droits de l’homme et le rôle du journaliste dans la promotion et la protection des droits humains.
Organisée par la section guinéenne d’Amnesty International, cette session de formation a été également mise à profit pour parler non seulement de l’historique de cette organisation mondiale de défense des droits humains, de son mode de recherche et de son fonctionnement ainsi que de loi L002 portant sur la liberté de la presse en République de Guinée.
« Dans le traitement de l’information sur les notions des droits de l’homme, sur la violation des droits de l’homme dans le pays, nous constatons qu’il y a vraiment un besoin de formation sur les notions des droits de l’homme pour les journalistes reporters. Nous nous sommes engagés, à partir de cette année, de lancer ces genres de formation pour présenter Amnesty International parce que beaucoup ne comprennent pas comment on fonctionne, mais aussi connaître la genèse des droits humains, comprendre comment fonctionnent les mécanismes de protection des droits humains », a expliqué Souleymane Sow, directeur pays d’Amnesty International-Guinée.
Créée le 28 mai 1961, rappelle, M. Sow, Amnesty International, dont le devise consiste à raconter une histoire et faire de campagne, défend six valeurs parmi lesquelles, il y a la solidarité internationale, l’action efficace en faveur des victimes individuelles, l’universalité et l’indivisibilité, l’impartialité et l’indépendance ou encore la démocratie et le respect mutuel.
En abordant les notions de Droits de l’homme, Abdoul Aziz Diallo, vice-président du mouvement en Guinée, a tout d’abord levé certaines nuances entre quelques concepts, notamment entre le Droit et la justice, dignité et valeur, en citant des mécanismes mis en en place par les Nations Unies pour protéger les droits de l’homme.
Pour sa part, le chargé des programmes au Haut-Commissariat des Nations-Unies en Guinée, Thierno Sadou Diallo a également apporté des précisions sur la définition de certaines notions comme ‘’violation de droit d’un individu’’, ‘’l’atteinte des droits d’un individu, tout en invitant les hommes de médias à collaborer avec les institutions pour mener des actions de plaidoyer afin que les mécanismes de protection des Droits humains soient appliqués à tous les niveaux.
En se réjouissant de l’initiative d’Amnesty International, le journaliste Ibn Conté qui assuré la formation sur le thème ‘’ rôle du journaliste dans la promotion et la protection des droits humains’’, a interpellé les participants sur la nécessité pour la presse de faire recours aux instruments locaux et internationaux dans l’exercice de leur travail.
« Il ne sert à rien d’avoir de beaux textes si on s’en sert pas », insiste le formateur Ibn Conté.
Le directeur pays d’Amnesty International-Guinée, appréciant la façon dont cette session s’est déroulée, espère que les bénéficiaires sauront désormais aborder les questions de Droits de l’homme avec professionnalisme.
« Nous espérons qu’à la fin de ce deux jours de formation que les journalistes aient vraiment les notions de base sur les droits humains pour qu’en cas de violation des questions de droits humains qui se posent dans le pays, qu’ils soient en mesure de bien comprendre, de poser les bonnes questions et d’interpeller les bonnes personnes et les bonnes institutions », espère-t-il.
Satisfaits de la qualité des débats et de l’importance des thèmes abordés, les participants ont promis de s’expliquer dans les activités des droits humains à travers de reportages, d’émissions et d’enquête.
Alpha Sodio Diallo