U n drame d’une violence inouïe a secoué la ville de Kankan, en Haute-Guinée, ce jeudi 20 mars. Adama Konaté, une femme d’une quarantaine d’années, a été mortellement poignardée en pleine journée par Bangaly Traoré, dans ce qui s’apparente à un crime passionnel. Ce féminicide a suscité une vive indignation au sein de la population et des autorités, qui ont réagi avec fermeté.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a exprimé sa « profonde consternation et une vive indignation » face à cet acte barbare.
Dans une déclaration, dont copie est parvenue à notre rédaction, Yaya Kairaba Kaba a souligné l’urgence de lutter contre les violences faites aux femmes et a promis une justice exemplaire.
« Face à ce crime crapuleux, j’ai immédiatement donné des instructions fermes au parquet et au parquet général pour que cette affaire soit traitée avec la rigueur, la minutie et la diligence qu’elle requiert », a-t-il affirmé.
L’auteur présumé, Bangaly Traoré, a été aussitôt interpellé et placé sous contrôle judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte par le procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Kankan afin d’élucider les circonstances exactes du drame.
Le ministre de la Justice a personnellement échangé avec les autorités judiciaires locales et a exigé qu’un rapport détaillé lui soit transmis dans les plus brefs délais.
« Le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme réaffirme son engagement à protéger chaque citoyenne contre la violence et à poursuivre sans relâche les auteurs de tels actes criminels venant troubler l’ordre public », a insisté le Garde des Sceaux, rappelant la nécessité de juger ce crime avec la plus grande fermeté, dans le respect des principes de droit.
Ce drame a profondément affecté la population de Kankan et, plus largement, l’ensemble du pays. Le président de la République, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement ont exprimé, par la voix du ministre de la Justice, leurs « condoléances émues et attristées » à la famille de la victime ainsi qu’à toute la nation guinéenne.
En ce mois de Ramadan et de Carême, le ministre a également lancé un appel au calme et à la sérénité, assurant que la justice suivra son cours sans faiblesse.
« Nous prions pour le repos de l’âme de la victime. Puisse Dieu l’accueillir au paradis », a-t-il conclu.
Ce féminicide relance le débat sur les violences faites aux femmes en Guinée et la nécessité de renforcer les mesures de protection et de répression.
Les yeux sont désormais rivés sur le système judiciaire, qui devra répondre à l’attente d’une population en quête de justice.
La rédaction
