P rès de deux semaines après l’éviction de leur président au poste de 6ème secrétaire parlementaire de l’Assemblée Nationale, le bureau politique u Rassemblement pour le Renouveau et le Développement (RRD) a qualifié, mardi 14 juillet 2020, l’acte ‘’ de dictature’’ orchestrée par la mouvance présidentielle contre leur leader.
S’exprimant au nom de tous leurs militants, le vice-président du parti, Moussa Konaté, a réitéré son soutien et sa solidarité à Abdoulaye Kouroumah.
« L’honorable Abdoulaye Kouroumah a le soutien de tous les militants et sympathisants du RRD. Il a la charge de porter haut la voix du parti. Et c’est ce qu’il a fait. Nous savons que la lutte sera rude, mais avec la volonté et le concours de chacun et de tous, nous arriverons à bon port », a réagi Moussa Konaté.
Contrairement à l’argument brandit par ses ‘’détracteurs’’ (indiscrétion sur les questions internes) pour justifier son expulsion du bureau du parlement guinéen, Abdoulaye Kouroumah trouve ce motif superficiel et pense que les vraies raisons sont ailleurs.
« La Constitution avait un problème. Quand j’ai commencé à en parler, on me l’a défendu. Je leur ai demandé, mais quel est notre rôle ici ? Donc il n’y a pas de débat autour, j’ai été victime de ma prise de position politique et j’en suis fier », a-t-il martelé, avant de s’interroger : ‘’ à quoi sert le poste de député s’il doit se taire sur les questions essentielles relatives à la vie de la nation’’.
« Je ne suis pas prêt à courber l’échine pour quelques raisons que ce soit » martèle-t-il.
A la question de savoir si son parti est prêt à aller à la prochaine présidentielle fixée théoriquement le 18 octobre 2020, Abdoulaye Kouroumah répond par l’affirmative même s’il invite l’institution en charge des élections en Guinée à rassurer tous les partis politiques.
Mata Malick Madou
