Être curieux : curiosité, le gout du savoir ! (par aliou niane)

Publicité

‘’ Pratiquez la solidarité intellectuelle”, George B.N AYITTEY, Ecrivain et économiste ghanéen.

Albert Einstein avait dit : « Je n’ai pas de talents particuliers. Je ne suis que passionnément curieux. » Nous ne pouvons qu’admirer l’humilité de ce scientifique hors du commun dont l’intelligence a servi à énoncer la théorie de la relativité.

Newton avait pourtant raison sur sa théorie de la gravité aussi. Mais pas pour l’éternité jusqu’à ce qu’un autre physicien – Einstein qui par sa curiosité – remplace cette fameuse pomme tombée de l’arbre par un proton catapulté à la vitesse de la lumière. Alors tout devient relatif avec : E = mc2.

L’idée de cet article m’est venu en tête l’été dernier. J’observais des petits enfants, qui de façon répétitive poussaient un ballon dans une piscine. À chaque essai, l’objet répondait par une poussée verticale. Fascinés par l’expérience, ces petits enfants ont essayé un nouveau truc qui consistait à couvrir le ballon avec leur corps et se faire pousser sous l’eau, et le ballon remontait encore à la surface. Pendant que je les regardais, je me souvins du théorème d’Archimède que nous avions appris à l’école. Ce théorème dit que <<tout corps plongé dans un fluide subit de la part de ce fluide une poussée verticale de bas en haut qui est égale à la quantité du liquide déplacé.>>  Ces enfants que je regardais comprendront un jour ce principe, mais vont -ils  s’intéresser aux propriétés des fluides ou montreront-ils un intérêt à cette expérience intéressante qu’ils venaient de pratiquer ? Probablement oui. Qui sait ?

Sur le sujet, l’écrivain Ralph B. Smith soutient que « les enfants posent environ 125 questions par jour et les adultes en posent environ six par jour. Quelque part entre l’enfance et l’âge adulte, nous perdons 119 questions par jour. »

Qu’est-ce qui se passe à l’âge adulte ? Pourquoi cette inhibition ? Honnêtement, je ne saurais répondre à cette question de façon simple. Alors vous me pardonnerez d’emprunter des exemples et des références scientifiques.

L’élève qui entre dans le cursus éducatif avec une certaine curiosité, devient-il exclusivement récipiendaire de la transmission de la connaissance tout en perdant graduellement ce désir naturel de curiosité ? Peut-on enseigner l’enfant tout en stimulant son esprit curieux ? Ce processus peut-il être garanti jusqu’à l’âge adulte ? Ce sont des questions qui méritent des réponses car les adultes dans presque toutes les sociétés du monde posent moins de questions. Ils ont tendance à accepter les choses comme elles sont ou à interpréter les évènements comme ils les ont appris par le passé sans trop se soucier de leurs preuves ou de leurs véracités. C’est-à-dire que l’adulte subit une phase de désintéressement de l’inconnu. Une phase autour de laquelle la curiosité active devient tout simplement la réalité acceptée par la société où très souvent « les réalités » sont acceptées comme telles parce qu’on les considère qu’elles ont toujours été ainsi. Tout affranchissement de ce chemin devient difficile pour garder une dignité intellectuelle et un statut social.

Mais parlant de la curiosité intellectuelle, la science démontre qu’être curieux peut rendre un individu plus fin, plus plaisant dans sa manière à percevoir le monde. La curiosité nous conduit   à de nouvelles expériences. Elle nous entraîne sur de nouveaux chemins inexplorés. Si certains appellent cela de l’intelligence sans le dogme, je l’accepte car un esprit critique nous permet de revoir et de repositionner ces réalités qui ont été acceptées comme telles. Mais, en les repositionnant en des questions – quelles sont les prémices de cette étude et méritent-ils une nouvelle vérification qui pourrait réviser les fondements de ses réalités ? Nous nous invitons ainsi à aller un peu plus loin, un peu plus haut vers notre quête du savoir.

Pendant la recherche pour écrire cet article, je me suis aussi rappelé de « Science Friday » qui est un programme hebdomadaire de NPR (National Public Radio) qui couvre la science et la technologie. Un jour, l’un des invités à ce programme mentionna la capacité des oiseaux migrateurs à dormir tout en volant sans se perdre de direction et cela pendant des heures. Mais comme les discussions portaient plutôt sur les drones et les Global Positionning System (GPS), ce scientifique n’en dit pas plus sur les raisons de ce vol « automatique » de ces oiseaux. Je me posais alors la question de savoir plus sur les oiseaux migrateurs, car cela ressemble aux senseurs que les systèmes autopilotes ont certainement répliqués aujourd’hui dans les voitures et autres objets mobiles.

Je ne savais pas si ces oiseaux se servaient du géomagnétisme pour voler au-dessus de la mer pendant des heures tout en dormant et sans se perdre ou si la formation migratoire de plusieurs oiseaux aidait les uns et les autres à dormir tour à tour. Alors, je me suis dit que des chercheurs plus spécialisés dans le domaine de l’ornithologie ont certainement déjà la réponse à ma question. Il faut juste chercher ou poser des questions pour assouvir cette curiosité.

En effet, en août 2016, le neurophysiologiste, Niels Rattenborg, de l’Institut d’ornithologie de Max Planck a prouvé que ces oiseaux migrateurs qui passent des semaines au-dessus de la mer peuvent dormir avec un seul côté du cerveau (sommeil unihémisphérique) ou avec les deux hémisphères (sommeil bihémisphérique).

La curiosité peut donc nous permettre de dépasser nos incertitudes, de combler nos doutes et d’avoir probablement plus d’assurance sur nos questions. Elle a été l’essence de la transformation du douteux à l’affirmatif, c’est ce que les scientifiques appellent « je sais ce que nous savons » mais « est-ce que ce que nous savons demeure toujours vrai ? » Cette quête de vérité est le but de la science et selon Platon, la vérité absolue.  La curiosité nourrit le désir de connaître, de comprendre au-delà de la vérité qui est déjà acceptée par la science. Sans ce désir, l’esprit ne saurait nous guider vers de nouvelles découvertes ou encore entreprendre la poursuite de nouvelles connaissances et celle d’une vérité universelle mais qui n’est pas absolue.

Le Silence Qui Advient Avec L’âge Adulte

Tous les jours, les adultes posent pourtant des questions pendant nos multitudes interactions avec nos familles, nos amis, nos collègues ou les autres membres de la société. Mais ces adultes avant de poser leurs questions ont une certaine idée des réponses que donneront leurs interlocuteurs.  Et si l’adulte ne connait pas déjà la réponse à la question, il y a une certaine probabilité qu’il ne la poserait pas parce qu’il ne sait pas si la réponse qu’il recevrait serait correcte ou incorrecte. Pourrait-il s’en servir ? Se ferait-il embarrasser ? Autant de raisons pour éviter la gêne sociale.

Alors si l’adulte perd sa curiosité pour éviter de se faire embarrasser par des questions qu’il est supposé connaître, la réponse, il est à la société de changer cette perception envers ceux qui démontrent une certaine curiosité continue.

Au lieu du oui ou du non, du vrai ou du faux, certaines sociétés ont trouvé une manière de continuer à poser des questions et à les répondre même si les deux interlocuteurs restent en désaccord tout au long de la conversation. C’est le cas de la langue japonaise avec son « Naruhodo » qui est un oui je vous écoute, même si cela ne veut pas dire que je suis du même avis que vous. Cela permet de suivre une proposition ou une assomption contradictoire mais pas conflictuelle. C’est dire donc que l’adulte ne perd pas en réalité la capacité de poser des questions mais il retient la volonté de les poser d’où l’intérêt de garder l’habitude de poser des questions pour continuer à nourrir cet esprit curieux, car la curiosité est comme ces molécules d’oxygène, de potassium, de magnésium et d’iode qui inondent notre sang et remonte notre cerveau et se fixent sur nos neurorécepteurs.

Mes Questions Folles Et Dérangeantes

Comme beaucoup d’enfants, j’aimais regarder les livres illustrés sur les animaux. Certains de ces livres permettent aux enfants de se faire leur propre narration, d’explorer le monde sans les écritures des adultes. En feuilletant les pages de ces ouvrages, je posais souvent des questions aux adultes pour trouver des réponses à mon imagination. Malheureusement, si je ne me faisais pas gronder par ceux très occupés par les travaux mondains, je recevais tout au moins des réponses que je soupçonnais être saugrenues par ceux qui fournissait un effort.

Un autre exemple porte sur nos observations de la nature autour de nous. L’enfant a assez de temps d’observer et de se poser des questions. Par exemple, je regardais des fourmis qui formaient des lignes tout en s’accumulant les uns sur les autres sur un tronc d’avocatier dans notre concession. Ce qui m’impressionnait c’était leur capacité à marcher de façon verticale. Bien sûr aucun être humain autour de moi ne pouvait marcher verticalement et même ceux qui grimpaient les cocotiers ne pouvaient imiter la prouesse des fourmis qui pouvaient même marcher à l’envers une fois qu’ils atteignaient les branches supérieures et les feuilles de l’arbre.

Alors me tournant vers l’une de mes tantes qui, très occupée à préparer le repas du soir sur une poêle à charbon, visiblement n’avait aucun temps pour moi. Je lui demandais tout de même pourquoi ces fourmis pouvaient-ils grimper un arbre verticalement ? En guise de réponse, elle m’avait répondu quelque chose comme « Pé Dondoli kha ma ara ? » :  n’est-ce pas des fourmis ?

Il m’a fallu plusieurs années avant mes classes d’entomologie pour apprendre les raisons. Si vous n’avez pas accès à votre livre d’entomologie, rassurez-vous :  les fourmis ont des minuscules griffes crochues qui les aident à marcher sur les troncs des arbres, les branches et même sur les feuilles en s’y cramponnant comme le font les griffes des félins.

A la question de savoir où dort le lièvre ? Est-ce dans une maison comme moi et comment cette maison serait construite ? J’ai posé cette question à un oncle, Monsieur Diallo, qui enseignait la physique à l’Institut Polytechnique de Conakry (IPC avant IPGAN). En un seul mot, il me dit que le lièvre dort dans son terrier. Le mot terrier était tout nouveau pour moi, alors je ne l’ai jamais oublié.  Je voulais maintenant savoir à propos de l’hyène et l’éléphant. Je ne suis certainement pas le seul à vivre de telles expériences.  Elles existent partout dans le monde, chacun les traverse peut-être de façon différente. Tenez-vous bien, plusieurs mois, plus tard, je revenais à Monsieur le professeur de physique pour lui demander combien de savants sont-ils dans le monde ? Surpris par ma question, il me dit « beaucoup » ; j’insistais, « Kawu », oncle, combien ? Il regarda ma mère et dit : << Badara est trop curieux.>> Cette question et plusieurs autres ont leurs réponses dans les encyclopédies, les rapports scientifiques, les dictionnaires ou peut-être même de nos jours sur Google ou TikTok.

Le Caractère Positif De L’ignorance

Il y a un dicton qui nous enseigne que « Si l’apparence et l’essence étaient les mêmes, il n’y aurait pas besoin de science. » La curiosité d’un individu commence par la reconnaissance de son ignorance et sa volonté de la compenser. Reconnaître son ignorance est un caractère positif. Une récente étude en neurosciences cognitives démontre le lien entre la curiosité, l’apprentissage et la mémoire. C’est-à-dire que lorsqu’un individu démontre une réelle curiosité, il apprend plus vite, retient correctement l’information et pendant longtemps. Prenons l’exemple de la parallaxe sur les enfants qui parfois pensent que la lune les suit. Parce que le cerveau à cet âge a du mal à comprendre la parallaxe d’un objet aussi éloigné que la lune, donc. Il leur semble que la lune soit toujours à une distance fixe derrière eux, mais ce n’est qu’une illusion causée par le cerveau. Un adulte comprend la parallaxe qui est l’effet du changement de la position d’un observateur par rapport à l’objet qu’il observe.

Lorsque nous nous engageons à la quête d’une information en guise de réponse à notre curiosité, nous glanons de nouvelles connaissances qui nous étaient jusque-là inconnues. Mais aussi ces nouvelles connaissances n’ont généralement aucune relation à notre question originale. Notre curiosité réinvente plus grandement cette dernière. La curiosité n’a pas de limites ; plus on cherche, plus on apprend, et bien sûr on apprend, mieux on comprend, et petit à petit, c’est la société par le principe de vase communicant qui en bénéficie.

Grâce à la science et à l’évolution des sociétés humaines, de nos jours en Afrique de l’Ouest nous n’offrons plus des filles à Ouagadou Bida, de même les Japonais non plus ne pratiquent plus le hitobashira – des hommes qu’on enterrait pour en faire des « Piliers humains » comme le faisait leurs ancêtres pour protéger les projets de grandes envergures par exemple la construction d’un barrage. Les Coréens ne noient plus les jeunes filles dans la mer de Corée pour les Dieux leurs soient favorables, enfin les Égyptiens non plus ne jettent plus leurs « beautés » dans le Nil pour faire plaisir aux dieux. Au moyen-âge, les européens croyaient à la sorcellerie, c’est pourquoi, ils s’engageaient à la chasse aux sorcières qu’on conduisait souvent au bûcher. L’exemple des procès des sorcières de Salem qui fut l’une des plus grandes poursuites contre des personnes accusées de sorcellerie dans l’état de Massachusetts colonial entre février 1692 et mai 1693.

L’histoire nous prouve que les personnalités qui ont changé la science, l’art, et même la spiritualité ont tous une chose en commun : elles étaient insatiablement curieuses. Elles se sont posées des questions sur les normes, les cultes, le dogme ou l’idolâtrie. Par exemple, Al-Khwarizmi (Algorithme) le mathématicien, Leonardo Da Vinci l’artiste, et l’ingénieur, Dmitri Mendeleïev qui construit le tableau périodique des éléments chimiques, Antoine Lavoisier – qui écrit le principe qui prit son nom – « Dans une réaction chimique rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme », Blaise pascal avec son fameux triangle, Thomas Edison avec sa contribution à la production de l’électricité, ou Akio Morita (Sony) – ont tous eu le désir de connaître plus. Ils ont démontré un esprit curieux, une curiosité qui les a conduits au-delà de ce qui était connu et surtout à de nouvelles découvertes, de nouveaux théorèmes, de nouvelles règles qui ont servi la science et l’humanité.

Le mathématicien anglais Ian Stewart dans son livre « The Story of Mathematics » nous rappelle que les mathématiques sont nées des efforts cumulés de nombreuses personnes, de nombreuses cultures qui parlaient différentes langues. Certaines idées mathématiques qui remontent à plus de 4 000 ans sont encore utilisées aujourd’hui. Et pour preuve, la trigonométrie est impliquée dans des applications qui vont de l’arpentage à la navigation marine et aérienne, en passant par le système satellite – Global Positioning System – GPS sur tous les appareils téléphones cellulaires et les véhicules modernes. Devrions-nous aussi rappeler les énormes contributions des sciences mathématiques à la médecine moderne, l’agriculture et plusieurs autres branches des industries modernes ? La physique mécanique qui nous éblouie avec les engrenages, les poulies, et les quatre forces fondamentales de l’univers qui sont la gravite, l’électromagnétisme, et les forces nucléaires faibles et fortes qui agissent au niveau atomique et influencent les particules élémentaires telles que les protons et les électrons. Certains chercheurs physiciens croient a une cinquième force, mais qui n’a pas été découverte encore. Ne sommes-nous pas curieux de savoir si cette force existe, peut-être qu’elle nous servira à pénétrer l’univers parallèle.

La Curiosité Stimule La Réussite

Les questions révèlent souvent des surprises qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Des études effectuées sur la réussite des individus ont démontré que les personnes curieuses sont plus joyeuses et plus engagées dans leur quête du savoir que celles qui ne le sont pas. Elles sont plus à l’aise dans leur cercle social et elles acceptent les opinions différentes des individus même si ceux-ci leurs sont inconnus. Par exemple, lorsque Honda Soichiro a créé la société Honda Motors en 1948, pour concevoir et construire des motocycles dans le Japon ravagé par la deuxième guerre, ses ambitions étaient audacieuses. Ce fils d’un forgeron voulait améliorer la qualité des moteurs. Il n’était pas un meilleur mécanicien que Kawasaki, Suzuki ou Toyoda mais il était certainement plus curieux et voulait réaliser ce que les autres multinationales de l’automobile au Japon n’avaient pas réussi : concevoir les meilleures voitures de F1. Ne venant pas de la lignée de mécaniciens japonais, il voulait se faire le meilleur moteur et le réussira en gagnant la première et deuxième place au Grand Prix (GP) des voitures de course les plus rapides au Brésil en 2019 ! Aujourd’hui, la société Honda fabrique même un robot du nom de ASIMO (Advanced Step In Innovative Mobility). Monsieur Honda n’était plus de ce monde mais son rêve a été réalisé.

Pour exécuter les grands et complexes projets à long terme, les responsables des entreprises et les administrateurs des gouvernements doivent tenir compte non seulement de la capacite intellectuelle et l’expertise du chef du projet, mais aussi de sa curiosité pour se séparer des pratiques orthodoxes au profit de l’innovation. C’est dire donc que les experts les plus curieux d’une équipe pourraient mieux se servir de l’intelligence collective de l’équipe d’exécution.

Inviter les entreprises à adopter une volonté de diversification des employés selon leurs expertises et de les connecter pour générer un effet de réseau plus puissant de connaissances partagées, de points de vue divergents et de curiosité.

Par exemple, IBM dans sa quête de brevets sur la recherche pure se tourna vers les scientifiques qui n’avaient absolument rien à faire dans l’industrie informatique et numérique. C’est ainsi qu’en 1981 au laboratoire d’IBM à Zurich, en Suisse, les physiciens Gerd Binnig et Heinrich Rohrer ont inventé le microscope à effet tunnel à balayage (the scanning tunneling microscope) qui, pour la première fois a permis aux scientifiques de voir des atomes individuels. Cela fera de Gerd et Henrich des lauréats du prix Nobel de la physique en 1986.

Le monde ne manque pas d’exemples où la curiosité d’une personne devient l’obsession ou même la fierté d’une famille, d’une entreprise et même d’un pays. Car la curiosité mène à la création du nouveau et l’incessante recherche de la perfection. On la cultive, la nourrit, l’applique et le cycle continue.

La curiosité nous stimule le muscle mental qui a la charge d’acquérir de nouvelles informations. Les curieux ne s’ennuient pas, ils ont un esprit vibrant et ont tendance à s’intéresser à des domaines scientifiques, culturels ou académiques qui leur sont peu familiers. La curiosité apparemment stimule aussi des émotions positives, réduit l’anxiété et fournit plus de satisfaction dans la vie. Qui ne voudrait-il pas cela ?

Dans la récente publication (Automne 2021) de la revue de Northeastern University à Boston, la professeure Amy Lu voulait savoir s’il est possible d’appliquer la qualité immersive de la réalité virtuelle pour concevoir le rêve des gens (page 63). Les résultats sont impressionnants. La science a pu prouver qu’on peut affecter le rêve d’un individu. Tous les livres d’interprétation des rêves comme nous les avons connus depuis des millénaires doivent être relégués dans les sous-sols des bibliothèques ou dans les cartons des familles.

Que penseraient les historiens sur notre fausse interprétation du rêve des centaines d’années après nous ? Verront-ils le rêve comme une activité programmable avant le sommeil comme nous choisissons les chaînes de télévisions aujourd’hui ?

Il nous a été prouvé que le cerveau n’a pas de race ou d’ethnie ou même de couleur. Il fonctionne en émettant des électrons, s’il en est ainsi, alors le taux d’innovation ne devait pas seulement etre l’exclusivité de certaines nations et pas d’autres. Par exemple la DARPA « Defense Advanced Research Projects Agency » est une agence de recherche et développement du département de la Défense des États-Unis responsable du développement de technologies émergentes à l’usage de l’armée. Avec son budget astronomique de recherche de $3 milliards de dollars, la DARPA nous a donné l’ARPANET qui devint l’internet, elle changea notre sens de direction en nous offrant le GPS dans l’avion, les navires, les voitures, sur les motos, les vélos et à pied. Il nous a servi à voir le palais du peuple Conakry ou le stade du 28 septembre de Dixinn tous deux situés à des milliers de Kilomètres de l’observateur.

C’est la curiosité et la quête des réponses aux multitudes pourquoi et comment qui nous ont conduit à la création des moyens matériels que jouissent les sociétés modernes. J’espère qu’elles nous conduiront à la sagesse aussi et non pas à la destruction de l’humanité.

Alors allons-y, soyons curieux, car il s’agit seulement de poser des questions ; si ce n’est toi, sache que quelqu’un d’autre quelque part dans ce mode est en train de chercher la réponse à ta question et à la mienne aussi. Cette compétition intellectuelle d’aujourd’hui conduirait-elle au bien-être et à la survie de l’humanité, à la sauvegarde de sa faune et de sa flore ?

Et vous, de quoi êtes-vous curieux ? Dites-le-nous, peut-être que la Guinée se fera son premier Prix Nobel – J’y crois sérieusement ! Encore que ce soit un Prix Nobel qui nous profitera à tous, c’est à dire à l’HUMANITE !

A person wearing glasses

Description automatically generated with low confidence

Citoyen guinéen, Aliou Niane est diplômé de Suffolk University – Global MBA dans l’Etat de Massachusetts. Major de sa promotion en gestion-économie rurale de l’université de Wonsan en Corée du Nord, il partit au Japon pour étudier l’informatique. Il est un produit de la faculté d’agronomie de Dubréka.

Aliou travaille pour Synopsys, une société américaine des technologies pour la conception de puces, de l’automatisation des systèmes électroniques, de la vérification de l’intégrité et de la qualité des logiciels.

Aliou a également travaillé pour IBM, DELL/EMC et Hitachi aux États-Unis d’Amérique. Avant de servir aux Etats-Unis, il a été chargé de Channel Marketing pour Ricoh Corporation au Japon, en Hollande et en Angleterre. Il parle six langues : le français, l’anglais, le japonais, le Coréen et deux langues guinéennes. Il aime la lecture et le voyage pour découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures.

 

Publicité