Enlèvement d’abdoul sacko : son avocat dénonce une disparition forcée

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Lenlèvement, mercredi 19 février 2025, d’Abdoul Sacko, membre des Forces Sociales de Guinée (FFSG), suscite une vive inquiétude au sein de l’opinion publique.

L’avocat de l’activiste, Maître Almamy Samory Traoré, qui s’est rendu au domicile de son client, a réagi ce matin, en dénonçant une opération menée dans des conditions troublantes, puis alerte sur une menace persistante pesant sur les activistes.

Une arrestation redoutée

Maître Almamy Samory Traoré a affirmé ne pas être surpris par cette arrestation, rappelant que son client faisait l’objet de menaces depuis plusieurs semaines.

« Nous, nous y attendions, car une plainte pour menace de disparition forcée avait déjà été déposée auprès du procureur de Dixinn », a-t-il souligné.

Selon lui, les autorités compétentes avaient été saisies, mais les menaces n’ont cessé de s’intensifier.

Un mode opératoire inquiétant

Les circonstances de l’arrestation d’Abdoul Sacko interpellent. D’après Maître Traoré, des individus cagoulés, habillés en treillis militaires et lourdement armés ont fait irruption au domicile de l’activiste.

« Ils étaient nombreux et disposaient de plusieurs véhicules blindés V-8 », a-t-il précisé.

Avant d’arrêter Sacko, ajoute-t-il, les assaillants auraient interrogé et ligoté des voisins pour obtenir des informations sur sa localisation.

L’intervention a pris une tournure particulièrement brutale. N’ayant pas réussi à enfoncer la porte, les hommes cagoulés auraient percé le plafond pour pénétrer dans la maison.

« C’est là qu’ils l’ont arrêté, giflé, ligoté et emmené », a détaillé l’avocat.

Des démarches en cours pour retrouver Abdoul Sacko

Alerté dès les premières heures, Maître Almamy Samory Traoré a immédiatement pris contact avec le procureur de Dixinn, qui, selon lui, n’était pas informé de cette arrestation.

« Il a lui-même été surpris », a-t-il rapporté.

Face à cette situation préoccupante, l’avocat et son équipe entendent mener des démarches auprès des services de gendarmerie et de police afin de localiser Abdoul Sacko.

« Nous espérons le retrouver dans ces institutions. Nous ne voulons pas que la liste des disparitions forcées continue de s’allonger. Abdoul n’est pas un criminel, il n’est en conflit avec personne », a-t-il insisté.

L’affaire Abdoul Sacko relance ainsi le débat sur la protection des activistes en Guinée et sur les pratiques sécuritaires mises en œuvre contre les voix dissidentes.

www.guineeactuelle.com

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