Electrification de n’zerekore :   358 millions d’euros décaissés…

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714 km de ligne haute tension entre Nzérékoré et Sanankoroba (Mali), 201 villages connectés au réseau électrique.  Coût de réalisation ?  358 millions d’euros dont une contribution de la BAD (Banque africaine de Développement) à hauteur de 71 millions d’euros. C’est l’aboutissement des études de faisabilité pour le projet de financement de la construction d’une ligne haute tension – dans les deux régions guinéenne et malienne- validé ce mercredi 13 décembre à Abidjan en Côte d’Ivoire.

D’un coût total de près de 358 millions d’euros, auquel la BAD contribue à hauteur de plus de 71 millions d’euros, la future ligne de transport d’électricité va permettre à 201 villages de Guinée et du Mali d’être connectés au réseau électrique d’une ligne haute tension entre les villes de Nzérékoré en Guinée et de Sanankoroba au Mali. Cette ligne sera construite sur une distance de 714 km.

Selon les études de faisabilité, la mise en service de cette ligne devrait permettre le développement des activités agricoles, commerciales, artisanales et semi-industrielles dans l’aire concernée, tout en favorisant une meilleure scolarisation des élèves qui profiteront ainsi de l’électricité , le jour, à l’école et, le soir, à la maison.

Pour la Guinée, pays à fort potentiel minier, le raccordement aux réseaux d’interconnexion des régions de Haute-Guinée et de la Guinée forestière pourrait faciliter l’implantation de nouvelles sociétés minières, qui créeront des dizaines d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes.

Aujourd’hui, la Guinée et le Mali affichent un taux d’accès à l’électricité de 18 % et 41 % respectivement. Une fois la ligne haute tension entrée en service, à l’horizon 2021, ce taux devrait connaître une amélioration significative.

Ce projet permettra aux clients de la Compagnie Nationale d’Electricité EDG (Electricité De Guinée) d’évaluer la qualité de service et de l’améliore :

.« La construction de cette ligne, c’est aussi un enjeu environnemental. En effet, elle va favoriser l’utilisation de l’électricité d’origine hydraulique et réduire la consommation du pétrole et les émissions de gaz à effet de serre qui s’y rattachent » a déclaré la directrice générale adjointe de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Marie-Laure Akin-Olugbadé.

A terme, la nouvelle ligne devrait être raccordée aux lignes haute tension sous régionales en cours de construction pour assurer l’interconnexion entre, d’une part, le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Niger et Togo et, d’autre part, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, le Liberia, le Sénégal et la Sierra Leone.

Selon Marie-Laure Akin-Olugbadé, directrice générale adjointe de la Banque africaine de développement pour la région Afrique de l’Ouest, c’est la Banque Africaine de Développement qui a financé et supervisé les études de faisabilité technico-économiques et d’impact environnemental et social.

Ce projet de ligne haute tension, à l’impact régional, bénéfice également de financements de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne, de la Banque Islamique de Développement, de la Banque Ouest-Africaine de Développement, de la Banque d’Investissement et de Développement de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Banque Européenne d’Investissement.

Par BAH Mohamed

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