Djihadisme en afrique de l’ouest : les états-unis vont financer la lutte contre le terrorisme

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L es États-Unis préparent une aide à long terme pour la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo. Ces trois pays africains sont menacés par une extension des violences djihadistes du Sahel. Une enveloppe de 100 millions de dollars sur deux ans devrait être débloquée par Washington. 

L’annonce fait suite à la visite de Kamala Harris sur le continent. La vice-présidente américaine, en visite au Ghana en mars dans le cadre des efforts croissants déployés par les États-Unis en Afrique, a promis 100 millions de dollars sur 10 ans pour renforcer la résilience des régions côtières d’Afrique de l’Ouest.

Selon les responsables américains du département d’État, un soutien occidental serait “crucial” pour empêcher la progression djihadiste dans les pays du Sahel. Autre cible de Washington : les mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner.

Ils sont déployés notamment au Mali – bien que les colonels au pouvoir à Bamako les présentent comme des « instructeurs » militaires.

« Ils ne sont pas encore présents dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest mais nous savons qu’ils recherchent des occasions de profiter de l’instabilité partout où ils la trouvent », a déclaré Michael Heath, secrétaire d’État adjoint chargé de l’Afrique de l’Ouest.

Instabilités politiques et réchauffement climatique

« Nous essayons de voir de quels outils ils ont besoin », a indiqué Michael Heath, rentré récemment d’un voyage dans la région avec d’autres responsables du département d’Etat afin d’évaluer les besoins. « C’est un sujet de préoccupation pour nous en raison des capacités des gouvernements en place qui n’ont jamais été confrontées à une telle menace », a-t-il encore ajouté.

Les responsables du département d’État américain estiment que les zones côtières d’Afrique de l’Ouest ne pourraient être gagnées par la violence qu’en cas de débordement en provenance du nord, dans la bande sahélienne, mais rappellent que l’instabilité peut se nourrir de facteurs locaux et de rivalités pour les ressources aggravées par le changement climatique.

 « Nous voulons évidemment aider les gouvernements qui sont plus intéressés par une approche globale et une bonne gouvernance à traiter les problèmes du nord (de leur territoire), où les ressources sont plus limitées », a fait savoir Gregory LoGerfo, un haut fonctionnaire du département d’État chargé de la lutte contre le terrorisme qui participait à ce voyage.

Source : TV5

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