Désertification et sécheresse dans le monde : ibrahima thiaw tire la sonnette d’alarme

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A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée le 17 juin de chaque année, le Secrétaire Exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification a appelé à un changement des comportements de l’homme vis-à-vis des facteurs de désertification et de dégradation des terres.

« Si nous envahissons les espaces naturels sauvages et dégradons les terres, nous pouvons nous attendre à l’émergence d’autres maladies zoonotiques. Nous risquons de voir disparaître les bienfaits que nous fournissent les terres : une alimentation saine, une eau potable et un air pur » a alerté Ibrahima THIAW.

Selon lui, par le fait de la mondialisation, la nourriture que l’homme mange, le fourrage qu’il utilise pour l’élevage et les fibres qui composent ses vêtements ont une incidence sur des terres situées à des milliers de kilomètres.

« Chacun d’entre nous, à travers ses choix quotidiens, a le pouvoir de protéger les terres. Et nous pouvons toujours œuvrer en faveur de la protection de la nature. En agissant ainsi, c’est en fait notre avenir que nous protégeons. La nourriture que nous perdons ou gaspillons chaque année requiert l’utilisation d’1,4 milliard d’hectares. En gaspillant la nourriture, nous gaspillons en réalité les terres et l’eau. Nous gaspillons nos ressources biologiques, nous émettons du dioxyde de carbone. Nous mettons en péril l’avenir des nouvelles générations. Dans la plupart des cas, la quantité de nourriture gaspillée dépend entièrement de nos choix. Les terres utilisées pour le pâturage et la production de céréales destinées à l’alimentation animale représentent 80 % des terres agricoles. Cependant, nous pouvons choisir d’équilibrer davantage notre régime alimentaire » exhorte-t-il.

Des spécialistes en environnement révèlent que le monde vit actuellement une dégradation très poussée de la surface terrestre aux lourdes conséquences dans les prochaines années.

« Plus de deux milliards d’hectares de terres auparavant cultivables sont dégradées », mentionnent-ils, ajoutant : ‘’d’ici à 2030, la production alimentaire nécessitera plus de 300 millions d’hectares de terres supplémentaires’’.

En ce qui concerne les industriels, notent ces spécialistes, d’ici 2030, l’industrie de la mode devrait utiliser 35 % de terres supplémentaires, soit plus de 115 millions d’hectares, l’équivalent de la superficie de la Colombie.  Et  70 % des écosystèmes naturels ont été transformés. Ce chiffre peut atteindre  jusqu’à 90 % d’ici à 2030.

Aliou Diallo  

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