Dégradation de la desserte en courant : un calvaire pour les citoyens de la capitale

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Le système ‘’ tour-tour’’ dans la desserte en courant reprend de plus belle dans la capitale guinéenne et ses environs. Relativement aux communiqués publiés respectivement le 30 novembre dernier et 07 décembre 2019 par la Société d’Electricité de Guinée, les citoyens semblent être situés sur la nouvelle donne.

Si le premier communiqué indique les raisons de ces coupures intempestives, en évoquant la baisse du niveau des eaux dans les barrages hydroélectriques et de l’indisponibilité de certains groupes des centrales thermiques, le second a fait état du planning de répartition du courant  en fonction des zones de couverture dans le but de procéder à une gestion optimale de la production électrique durant cette période pour satisfaire au mieux la demande.

Cette dégradation dans la desserte en courant n’est pas sans conséquence dans le quotidien de la population. C’est le cas par exemple des personnes qui ont des activités qui dépendent exclusivement de l’électricité, notamment la soudure,  prestations de sévices, pharmacie et autres. Ceux-ci disent à l’unanimité être confrontés à de sérieux problèmes pour leur survie.

« Il y a deux semaines de cela que je ne travaille pas à cause du manque de courant. Parfois, je suis obligé d’ordonner mes apprentis de rester afin qu’on puisse travailler la nuit, car on a le courant que de 19h à 04h du matin et on a beaucoup de commandes en attente. Mon groupe électrogène est en panne » a expliqué Augustin LOUA, premier responsable de l’atelier de soudure moderne « 7 étoiles » de Sonfonia, secteur 3.

La même ‘’ galère’’ est ressentie à Santina Cyber de Tombolia. Selon le gérant de cet endroit de prestations de services, sis à Santina Cyber de Tombolia, les activités de son centre sont aux arrêts depuis plus d’une semaine suite au manque du courant.

Trouvé dans sa pharmacie, le gestionnaire de  ALZAHRA Pharmacie de Sonfonia évoque les difficultés rencontrées dans la conservation de leurs produits pharmaceutiques.

« Ici aussi à la pharmacie, c’est le pire. Et c’est ce qui n’est pas du tout bon pour la meilleure façon de stoker les produits pharmaceutiques parce que tout produit, dans les conditions normales, a besoin d’une humidité de  25 à 30º. Parfois d’ailleurs, on est obligé d’allumer le groupe, à défaut j’achète la glace » explique-t-il l’air inquiet.

Tamba Pierre LENO

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