A lors qu’une ordonnance rendue le 29 juillet 2025 par la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction (CSCI) de la CRIEF avait ordonné la libération de Mory Camara, ancien Directeur général des Impôts, ce dernier ne recouvrera finalement pas la liberté.
Le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières a immédiatement exercé un pourvoi en cassation devant la Cour suprême, suspendant ainsi l’exécution de la décision.
Ce recours, formulé par le procureur spécial, Aly Touré, remet en cause l’ordonnance qui plaçait Mory Camara sous contrôle judiciaire.
En conséquence, l’ancien haut fonctionnaire demeure en détention provisoire à la Maison centrale de Conakry, en attendant l’examen du dossier par la plus haute juridiction du pays.
Pour rappel, la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction avait donné une suite favorable à la requête de Mory Camara, contestant deux décisions de la chambre de l’instruction : l’une portant sur la révocation de son contrôle judiciaire, l’autre sur la dispense temporaire de ces mêmes mesures. La chambre, présidée par le magistrat Aboubacar Conté, avait annulé ces décisions, ordonnant leur exécution immédiate.
Cependant, ce développement judiciaire n’affecte pas les charges retenues contre l’ex-responsable des impôts. Il est toujours poursuivi pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et concussion.
Selon les éléments communiqués par le parquet, Mory Camara aurait consenti d’importantes réductions fiscales à deux sociétés minières : la société ASHAPURA, dont les obligations fiscales seraient passées de 800 à 17 milliards de francs guinéens, et la société SMFG, bénéficiant d’un allègement de 600 à 6 milliards de francs guinéens.
La procédure se poursuit donc devant la Cour suprême, tandis que le prévenu reste placé sous mandat de dépôt.
La rédaction