L ‘ex président de l’Assemblée nationale de Guinée était encore ce lundi 8 juillet 2024 face aux juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) pour répondre aux questions relatives aux pièces comptables versées à la Chambre de jugement concernant l’utilisation des quinze milliards de francs guinéens, ainsi que sur ses différents biens immobiliers.
Parmi les biens appartenant à Amadou Damaro Camara, le juge Yacouba Conté a cité des immobiliers situés notamment à Matoto, Sonfonia, Kérouané, Damaro, Monchon ou encore à N’Zérékoré. Des biens, rappelons-le, que le prévenu nie être propriétaire.
C’est pourquoi, le juge a invité le prévenu à “fournir des pièces qui montrent que qu’il n’est pas le propriétaire de ces biens.
“C’est par rapport à l’accusation d’enrichissement illicite », a précisé le juge Yacouba Conté.
En réaction, le prévenu trouve infondée cette demande du juge, car a-t-il, estimé. “il n’y a aucun rapport entre ces biens et la présente procédure”.
“La maison de Sonfonia a été achetée par ma première femme depuis 2000. J’ai acheté ma maison de Matoto en 1993. À Kérouané, Damaro et N’Zérékoré, ce sont des concessions familiales. Je ne vois pas l’opportunité de cette demande surtout qu’au village, il n’y a pas de titre foncier”, a réagi Amadou Damaro Camara.
Par ailleurs, l’ancienne trésorière du défunt parlement, dame Aïssatou Diallo, a été également interrogée sur les contradictions” constatées entre les chèques bancaires et les factures fournies lors de son premier témoignage.
L’affaire a été renvoyée au 10 juillet prochain pour la suite des débats avec les différentes pièces demandées, et éventuellement le début des plaidoiries et réquisitoires.
La rédaction